(RDS) - La série CART poursuit ses activités en fin de semaine avec la course disputée sur les terrains de l'aéroport Burke Lakefront à Cleveland. Outre Patrick Carpentier et Alexandre Tagliani, un autre Québécois "participera" à cette épreuve. Il s'agit de Martin Paré, ingénieur de piste au sein de l'écurie d'Adrian Fernandez. Il travaille avec le pilote japonais Shinji Nakano, qui vient de signer coup-sur-coup ses meilleurs résultats en carrière, 5e à Chicago et 4e à Toronto.

Didier Schraenen a rencontré Martin Paré dans le cadre du Molson Indy de Toronto, en fin de semaine dernière.

DIDIER: On voudrait savoir comment fait-on pour devenir un ingénieur en série CART?

Martin PARÉ: On commence de bonne heure. J'ai fait un stage de mécanicien-pilote dans une école en Ontario. Il faut commencer au bas de l'échelle, en faire le plus possible et le plus rapidement possible pour acquérir de l'expérience. Essayer d'entrer immédiatement en CART, avec des responsabilités limitées au début, ça peut ralentir la progression d'un ingénieur.

DIDIER: Ça prend quoi comme formation pour exercer ton métier?

Martin PARÉ: "Un simple baccalauréat en génie mécanique. Comme les pilotes, ça prend de la passion pour faire ce métier. Il y a peu de choses à propos de ce métier-là qui sont dans les livres. C'est pour ça qu'il faut s'impliquer le plus rapidement possible et en faire beaucoup."

DIDIER: Comment as-tu décroché ton emploi ici chez Fernandez Racing?

Martin PARÉ: "J'ai eu la chance d'être assistant-ingénieur pour Adrian Fernandez en 1997 et puis j'étais avec Don Hallyday, un des copropriétaires de l'équipe. Les deux savaient ce que je pouvais faire. Quand Adrian est parti, il y avait une opportunité pour moi dans son équipe."

DIDIER: Parle-nous de ton rôle. Qu'est-ce que ça fait un ingénieur en série CART?

Martin PARÉ: "Mes responsabilités sont de définir la configuration de la voiture de Shinji Nakano avant chaque événement. Une fois que cela est défini, il faut adapter la configuration aux conditions et au pilote."

DIDIER: Il y a certains ingénieurs qui ont beaucoup de pression. Est-ce que tu la sens, toi?

Martin PARÉ: "Oui, c'est sûr qu'il y a toujours de la pression. En sport automobile, ça prend des résultats, sinon on ne reste pas là longtemps."

DIDIER: Il y a des styles de pilotes et des styles d'ingénieur. Es-tu un intuitif, un mathématique?

Martin PARÉ: "Les plus vieux vont dire que ma génération est plus mathématique, mais j'essaie de mélanger les deux du mieux que je peux."