"Un petit pincement au coeur"
Course dimanche, 10 oct. 2004. 11:53 mercredi, 11 déc. 2024. 03:15
SUZUKA (AFP) - Pour Olivier Panis (Toyota), le statut de pilote de Grand Prix a pris fin au Japon, dix-septième et avant-dernière épreuve du Championnat du monde de Formule 1, dimanche à Suzuka, après onze saisons.
Le Français aurait bien aimé réussir quelque chose, obtenir un dernier point. Il n'a pas eu ce plaisir. Quatorzième à deux tours du vainqueur, Michael Schumacher (Ferrari), Panis n'affichait pourtant pas de déception.
"On savait que ce Grand Prix serait difficile pour nous, expliquait-il. Avec Jarno (Trulli), nous avions effectué des choix de pneus différents. Il avait opté pour des durs, et moi des tendres. Ces derniers ont immédiatement perdu leur efficacité. C'est dommage. Mais c'est comme ça".
Dans la voix, aucune tristesse, aucune émotion pour ce dernier Grand Prix, la fin d'une formidable aventure. "Je m'étais préparé à cet instant. Pour moi, ce moment ne représente pas un soulagement. Tout juste ai-je un petit pincement au coeur", admettait Panis.
"Il fallait bien arrêter un jour, reprenait-il. La vie est comme cela. Il y a toujours une fin. Mais cela a été ma décision. Et je l'avais prise depuis plusieurs mois, la communiquant assez tôt à mes employeurs. Maintenant un nouveau challenge s'offre à moi avec le rôle que Toyota m'a confié pour développer la future voiture".
"Un beau cadeau"
Visiblement les employeurs du Français sont contents du travail effectué deux années durant par Panis, et attendent beaucoup de lui pour le futur. La preuve, le présent offert à leur pilote pour ce dernier Grand Prix.
"Ils m'ont vraiment fait un beau cadeau... ma voiture de course", confiait le Grenoblois. Un cadeau d'une valeur de plusieurs centaines de milliers d'euros.
Dimanche soir dans le paddock de Suzuka, Olivier Panis était l'objet de l'attention de bon nombre d'acteurs de la F1 qui, tour à tour, venaient le saluer. Lui dire combien il avait été un adversaire loyal, valeureux, un compagnon agréable.
Le moment était venu de se remémorer quelques ouvenirs. Les bons surtout. "Bien sûr que Monaco reste le meilleur. Mais 1997 aussi, malgré l'accident, énumérait Panis. Cette année-là je me battais aux avants-postes, c'était formidable. Il y a eu bien sûr le Canada. Qui sait ce qui serait arrivé sans ça ? Mais bon, je n'ai aucun regret. J'ai également passé un super moment en 2000 chez McLaren-Mercedes comme pilote-essayeur. Cela m'a permis de me ressourcer après deux saisons +galères+ chez Prost et de m'étalonner par rapport à deux gars rapides comme Mika (Hakkinen) et David (Coulthard)".
Enfin, Panis ne pouvait pas passer sous silence l'absence de pilote français dès le Grand Prix du Brésil dans quinze jours à Sao Paulo. Plus grave encore, sans doute l'année prochaine également.
"Toutes les lois anti-tabac et alcool ont fait du mal aux jeunes pilotes français qui ont ainsi perdu des aides importantes. Actuellement la Fédération française travaille énormément. Et j'espère que Renault fera quelque chose", déclarait Panis.
Le Français aurait bien aimé réussir quelque chose, obtenir un dernier point. Il n'a pas eu ce plaisir. Quatorzième à deux tours du vainqueur, Michael Schumacher (Ferrari), Panis n'affichait pourtant pas de déception.
"On savait que ce Grand Prix serait difficile pour nous, expliquait-il. Avec Jarno (Trulli), nous avions effectué des choix de pneus différents. Il avait opté pour des durs, et moi des tendres. Ces derniers ont immédiatement perdu leur efficacité. C'est dommage. Mais c'est comme ça".
Dans la voix, aucune tristesse, aucune émotion pour ce dernier Grand Prix, la fin d'une formidable aventure. "Je m'étais préparé à cet instant. Pour moi, ce moment ne représente pas un soulagement. Tout juste ai-je un petit pincement au coeur", admettait Panis.
"Il fallait bien arrêter un jour, reprenait-il. La vie est comme cela. Il y a toujours une fin. Mais cela a été ma décision. Et je l'avais prise depuis plusieurs mois, la communiquant assez tôt à mes employeurs. Maintenant un nouveau challenge s'offre à moi avec le rôle que Toyota m'a confié pour développer la future voiture".
"Un beau cadeau"
Visiblement les employeurs du Français sont contents du travail effectué deux années durant par Panis, et attendent beaucoup de lui pour le futur. La preuve, le présent offert à leur pilote pour ce dernier Grand Prix.
"Ils m'ont vraiment fait un beau cadeau... ma voiture de course", confiait le Grenoblois. Un cadeau d'une valeur de plusieurs centaines de milliers d'euros.
Dimanche soir dans le paddock de Suzuka, Olivier Panis était l'objet de l'attention de bon nombre d'acteurs de la F1 qui, tour à tour, venaient le saluer. Lui dire combien il avait été un adversaire loyal, valeureux, un compagnon agréable.
Le moment était venu de se remémorer quelques ouvenirs. Les bons surtout. "Bien sûr que Monaco reste le meilleur. Mais 1997 aussi, malgré l'accident, énumérait Panis. Cette année-là je me battais aux avants-postes, c'était formidable. Il y a eu bien sûr le Canada. Qui sait ce qui serait arrivé sans ça ? Mais bon, je n'ai aucun regret. J'ai également passé un super moment en 2000 chez McLaren-Mercedes comme pilote-essayeur. Cela m'a permis de me ressourcer après deux saisons +galères+ chez Prost et de m'étalonner par rapport à deux gars rapides comme Mika (Hakkinen) et David (Coulthard)".
Enfin, Panis ne pouvait pas passer sous silence l'absence de pilote français dès le Grand Prix du Brésil dans quinze jours à Sao Paulo. Plus grave encore, sans doute l'année prochaine également.
"Toutes les lois anti-tabac et alcool ont fait du mal aux jeunes pilotes français qui ont ainsi perdu des aides importantes. Actuellement la Fédération française travaille énormément. Et j'espère que Renault fera quelque chose", déclarait Panis.