Victoire et neuvième titre pour Loeb
Course dimanche, 7 oct. 2012. 13:46 jeudi, 12 déc. 2024. 05:39
STRASBOURG, France - Le Français Sébastien Loeb a fait coup double en remportant le rallye de France et son neuvième titre de champion du monde dimanche dans sa ville natale d'Haguenau en Alsace qui a salué avec ferveur ce nouvel exploit historique du pilote Citroën.
Neuf couronnes d'affilée et un 75e succès en 161 rallyes... Loeb ne s'est pas contenté d'encore enjoliver le plus beau palmarès de l'histoire de la discipline : il a aussi offert un huitième titre constructeur à Citroën en devançant dimanche de 15 secondes la Ford du Finlandais Jari-Matti Latvala, 2e.
« Sébastien est le talent le plus incroyable de l'histoire du rallye », a concédé, admiratif, Latvala.
Finalement 3e, le Finlandais Mikko Hirvonen, ultime rival de Loeb dans la course à la couronne mondiale, a laissé filer ses dernières illusions en étant devancé de 44 secondes par son équipier chez Citroën.
« Je suis fier d'être le partenaire d'un tel pilote », a dit Hirvonen.
Sébastien Loeb est effectivement prodigieux. Au sommet de son art alors qu'il s'apprête à lever le pied, à 38 ans.
Il y a dix jours, le pilote avait annoncé que cette saison serait sa dernière complète en WRC. Dès l'an prochain, il ne disputera plus « que quatre ou cinq rallyes » avant de rebondir en 2014 en championnat de tourisme (WTCC).
Cette annonce a eu pour effet d'attirer la grande foule le long des routes de la région de Strasbourg. Les supporters se sont rués par dizaines de milliers pour applaudir, une dernière fois peut-être, leur idole.
« Beaucoup de pression »
Loeb se savait donc attendu.
Même si le pilote de la DS3 avait toutes les cartes en main pour vivre un nouveau week-end de rêve, il avait les traits tendus dimanche au matin de la dernière journée. Il lui suffisait certes de devancer son équipier finlandais Mikko Hirvonen pour coiffer la couronne, mais il se souvenait de son abandon un an plus tôt sur incident mécanique...
Il y eu donc de la tension jusqu'au bout. Car si lors des trois premières journées sur sol sec, le meilleur pilote du monde sur asphalte avait contrôlé sans trop forcer ses principaux adversaires, dimanche fut plus compliqué, malgré 30 secondes d'avance sur Latvala au départ de l'étape.
S'ajoutant à la pression de l'événement, à l'émotion aussi, la pluie est venue perturber Loeb, « très stressé » durant les ultimes spéciales.
Malgré quelques petites erreurs de trajectoire et « une situation compliquée à cause du manque d'adhérence », Loeb a réussi à conserver la tête d'un rallye qui quoiqu'il ait déclaré à la veille du départ, lui tenait vraiment à coeur.
« La victoire ici, ce n'est pas important. La priorité, c'est le championnat », avait-il assuré jeudi.
Sauf que lorsqu'on s'appelle Sébastien Loeb et que l'on roule devant des dizaines de milliers de supporteurs, la victoire devient un obligation.
« J'avais vécu ce qui reste mon meilleur souvenir de rallye en m'imposant sous les yeux de mes proches à Haguenau il y a deux ans et en y décrochant le titre mondial. Je rêvais de revivre cela. Ce (dimanche) matin, il y avait donc beaucoup de pression car je voulais vraiment terminer comme ça », a-t-il admis.
« Le retour d'Haguenau vers le parc d'assistance à Strasbourg a été très émouvant. Avec Daniel (Elena, son copilote), on avait les larmes aux yeux dans l'habitacle », a encore raconté Loeb au moment de recevoir son trophée sur le podium installé au Zénith devant près de 10 000 spectateurs.
« Daniel m'a serré la main dans la voiture en me disant 'Voilà, c'est le dernier (titre). Maintenant, c'est fini'. Notre dernier titre ensemble... Je ne veux pas trop y penser maintenant. Je préfère savourer l'instant présent », a conclu le désormais nonuple champion du monde.
« Nonuple... Un mot que je ne connaissais pas. Il va falloir que je m'y fasse. »
Neuf couronnes d'affilée et un 75e succès en 161 rallyes... Loeb ne s'est pas contenté d'encore enjoliver le plus beau palmarès de l'histoire de la discipline : il a aussi offert un huitième titre constructeur à Citroën en devançant dimanche de 15 secondes la Ford du Finlandais Jari-Matti Latvala, 2e.
« Sébastien est le talent le plus incroyable de l'histoire du rallye », a concédé, admiratif, Latvala.
Finalement 3e, le Finlandais Mikko Hirvonen, ultime rival de Loeb dans la course à la couronne mondiale, a laissé filer ses dernières illusions en étant devancé de 44 secondes par son équipier chez Citroën.
« Je suis fier d'être le partenaire d'un tel pilote », a dit Hirvonen.
Sébastien Loeb est effectivement prodigieux. Au sommet de son art alors qu'il s'apprête à lever le pied, à 38 ans.
Il y a dix jours, le pilote avait annoncé que cette saison serait sa dernière complète en WRC. Dès l'an prochain, il ne disputera plus « que quatre ou cinq rallyes » avant de rebondir en 2014 en championnat de tourisme (WTCC).
Cette annonce a eu pour effet d'attirer la grande foule le long des routes de la région de Strasbourg. Les supporters se sont rués par dizaines de milliers pour applaudir, une dernière fois peut-être, leur idole.
« Beaucoup de pression »
Loeb se savait donc attendu.
Même si le pilote de la DS3 avait toutes les cartes en main pour vivre un nouveau week-end de rêve, il avait les traits tendus dimanche au matin de la dernière journée. Il lui suffisait certes de devancer son équipier finlandais Mikko Hirvonen pour coiffer la couronne, mais il se souvenait de son abandon un an plus tôt sur incident mécanique...
Il y eu donc de la tension jusqu'au bout. Car si lors des trois premières journées sur sol sec, le meilleur pilote du monde sur asphalte avait contrôlé sans trop forcer ses principaux adversaires, dimanche fut plus compliqué, malgré 30 secondes d'avance sur Latvala au départ de l'étape.
S'ajoutant à la pression de l'événement, à l'émotion aussi, la pluie est venue perturber Loeb, « très stressé » durant les ultimes spéciales.
Malgré quelques petites erreurs de trajectoire et « une situation compliquée à cause du manque d'adhérence », Loeb a réussi à conserver la tête d'un rallye qui quoiqu'il ait déclaré à la veille du départ, lui tenait vraiment à coeur.
« La victoire ici, ce n'est pas important. La priorité, c'est le championnat », avait-il assuré jeudi.
Sauf que lorsqu'on s'appelle Sébastien Loeb et que l'on roule devant des dizaines de milliers de supporteurs, la victoire devient un obligation.
« J'avais vécu ce qui reste mon meilleur souvenir de rallye en m'imposant sous les yeux de mes proches à Haguenau il y a deux ans et en y décrochant le titre mondial. Je rêvais de revivre cela. Ce (dimanche) matin, il y avait donc beaucoup de pression car je voulais vraiment terminer comme ça », a-t-il admis.
« Le retour d'Haguenau vers le parc d'assistance à Strasbourg a été très émouvant. Avec Daniel (Elena, son copilote), on avait les larmes aux yeux dans l'habitacle », a encore raconté Loeb au moment de recevoir son trophée sur le podium installé au Zénith devant près de 10 000 spectateurs.
« Daniel m'a serré la main dans la voiture en me disant 'Voilà, c'est le dernier (titre). Maintenant, c'est fini'. Notre dernier titre ensemble... Je ne veux pas trop y penser maintenant. Je préfère savourer l'instant présent », a conclu le désormais nonuple champion du monde.
« Nonuple... Un mot que je ne connaissais pas. Il va falloir que je m'y fasse. »