PARIS - Le système qui a permis à Lance Armstrong de gagner sept Tours de France avant d'être convaincu de dopage par l'agence antidopage américaine (Usada) puis d'être rayé du palmarès par l'Union cycliste internationale (UCI), a pu fonctionner grâce à d'autres acteurs, aux responsabilités diverses.

Johan Bruyneel, l'associé

À partir de fin 1998, la carrière d'Armstrong se lie indissociablement à celle du Belge, jeune retraité du peloton. Jusqu'à l'arrêt de la carrière du Texan (début 2011). L'Usada est convaincue de l'implication totale de Bruyneel, directeur sportif ou manager des équipes de l'Américain, dans l'organisation du dopage mise en place.

Michele Ferrari, le préparateur

Autre personnage central, omniprésent dans le rapport de l'Usada. Les rapports, qui remontent à loin, entre Armstrong et le médecin italien se sont poursuivis jusqu'au bout. Ferrari, à la clientèle très vaste, aurait reçu au total un million de dollars de la part de son client le plus célèbre, qui bénéficiait d'un traitement de faveur.

Tyler Hamilton et Floyd Landis, les anciens lieutenants

Les deux Américains se sont succédé dans le rôle d'équipier privilégié d'Armstrong en montagne dans le Tour (1999 à 2001 pour Hamilton, 2002 à 2004 pour le second). Pris pour dopage par la suite, ils se sont reconvertis sur le tard en accusateurs, fournissant maints détails sur les pratiques de leur ex-patron.

George Hincapie, l'ex-ami

Le seul à avoir accompagné Armstrong dans ses sept Tours de France victorieux (de 1999 à 2005). Homme de base de son équipe, le New-Yorkais, qui excellait aussi dans les classiques, détient le record de participation au Tour (17 fois). Dans ses récents aveux, il a affirmé regretter « profondément » le choix du dopage.

Luis del Moral et Pedro Celaya, les médecins

Le premier est arrivé dans l'équipe d'Armstrong dans le sillage de Bruyneel, qui travaillait avec lui dans sa formation précédente. Il en est le médecin attitré de 1999 à 2003. Le second l'a précédé et lui a succédé dans cette équipe, avec grosso modo les mêmes recettes de produits interdits selon le rapport de l'Usada.

Pepe Marti, le fournisseur

Officiellement entraîneur d'équipe, l'Espagnol, qui était aussi en contact avec Ferrari, a joué surtout un rôle de fournisseur, selon l'agence américaine qui l'a radié à vie. Tant pour trouver l'EPO et autres produits dopants que pour les transporter afin de les remettre directement à Armstrong et à ses coéquipiers.

Hein Verbruggen, la caution morale

« Armstrong est la preuve vivante d'un coureur qui ne triche pas », déclarait en 2002 le président de l'Union cycliste internationale (UCI). « C'est un exemple », insistait-il deux ans plus tard. Proche du Texan durant sa carrière, le Néerlandais, longtemps un homme fort du Comité international olympique (CIO), est aujourd'hui président d'honneur de l'UCI.