BERLIN - L'Union cycliste internationale (UCI) prendra dans les prochains jours une décision sur la prolongation ou non de la suspension de l'Allemand Danilo Hondo, qui doit se terminer le 31 mars, a annoncé lundi l'avocat de l'UCI, Philippe Verviest.

L'instance internationale va d'abord étudier les aspects juridiques de l'affaire avant de décider de suivre ou non l'arrêt du tribunal arbitral du sport (TAS), a expliqué l'avocat à l'agence sportive allemande sid.

Le routier-sprinteur, âgé de 33 ans, avait été suspendu un an à compter du 1er avril 2005 après un contrôle antidopage positif au carphédon en mars précédant, lors du Tour de Murcie en Espagne. Sa suspension avait été prolongée d'un an par le TAS à la demande de l'Agence mondiale antidopage (AMA) et de l'UCI.

Hondo, résident suisse et donc affilié à la Fédération suisse de cyclisme, avait alors saisi la justice suisse qui avait ajourné en mars 2006 la suspension infligée par le TAS, dans l'attente d'une décision sur le fond. Il avait alors pu courir à nouveau jusqu'en janvier 2007, date à laquelle son recours avait été définitivement rejeté par la justice suisse.

Le TAS a annoncé vendredi que la suspension de deux ans devait être "effective", son exécution devant se compter "à partir des périodes de suspension réellement effectuées par l'intéressé".

Nouveau recours si nécessaire

"L'échéance du 31 mars 2007 devenue caduque par le changement de circonstances de fait et de droit résultant de l'effet suspensif accordé par les instances juridictionnelles suisses, ne peut donc s'opposer à la poursuite effective de la sanction de suspension pour totaliser une durée effective de deux ans", a précisé le Tribunal.

Si l'UCI suit la décision du TAS, Hondo pourrait être suspendu juqu'en mars 2008. Le cycliste, qui clame son innocence depuis le début et qui court désormais pour l'équipe italienne Tinkoff, a annoncé son retour pour la Flèche du Brabant.

Son avocat, Michael Lehner a estimé qu'une prolongation de suspension ne serait "pas tenable juridiquement" et annoncé "si c'était nécessaire" un nouveau recours devant les tribunaux.

Le fait de ne pas tenir compte des effets suspensifs d'un recours enfreint la décision du tribunal suisse de janvier 2007 qui stipule que "le sportif ne peut pas être sanctionné pour avoir utilisé son droit de recours devant le tribunal", a-t-il expliqué.

Selon Me Lehner, le communiqué du TAS n'est en aucun cas une décision. "Il a juste donné un commentaire juridique qui lui a été demandé par l'AMA", a-t-il estimé.