Alberto Contador passera devant le TAS
Cyclisme dimanche, 20 nov. 2011. 07:54 vendredi, 13 déc. 2024. 18:52
PARIS - Alberto Contador joue sa victoire dans le Tour de France 2010 cette semaine devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), qui doit décider si les picogrammes d'anabolisant trouvés dans ses urines cet été-là sont une preuve de dopage ou une malheureuse contamination alimentaire.
Loin des Champs-Élysées, où le champion espagnol était arrivé pour la troisième fois de sa carrière en jaune, c'est à huis clos au siège du TAS à Lausanne, entre lundi midi et jeudi midi, que se déroulera le dernier acte de cette Grande Boucle dont le palmarès est toujours en pointillés.
Le TAS a déjà prévenu que ses trois arbitres ne rendraient pas leur décision avant "plusieurs semaines", repoussant à 2012 l'épilogue d'une affaire complexe entre dopage et problème de santé publique.
Si Contador était un coureur lambda attrapé avec des doses caricaturales de produits dopants, les arbitres n'auraient pas besoin de longtemps pour se forger une conviction.
Mais le contrôle positif de la vedette du cyclisme repose sur 50 picogrammes de clenbutérol. Ces traces infinitésimales, détectées dans ses urines le 21 juillet 2010, lors de la journée de repos du peloton à Pau, laissent perplexes, d'autant plus qu'elles n'apparaissent pas dans les contrôles subis par le maillot jaune les jours suivants ou précédents.
Pour ses avocats, l'explication est simple: Contador a été contaminé par un steak consommé la veille, du boeuf acheté dans une boucherie d'Irún en Espagne. Toute sa défense consiste à démontrer que l'usage de cet anabolisant pour faire grossir le bétail a beau être interdit dans l'Union européenne, le risque zéro n'existe pas.
Détecteur de mensonges
La Fédération de cyclisme espagnole -à qui revenait selon le règlement de mener la procédure disciplinaire- a jugé l'hypothèse hautement plausible et absout le coureur de toute faute en février.
En Espagne, où le héros national a bénéficié du soutien de nombreuses personnalités, jusqu'au chef du gouvernement José Luis Zapatero, les producteurs bovins sont les seuls à avoir trouvé l'argument de très mauvais goût.
Mais la décision espagnole n'a surtout pas convaincu l'UCI, la fédération internationale, ni l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui ont fait appel devant le TAS.
Ce dernier était prêt à rendre un verdict avant le départ du Tour 2011, ce qui aurait pu éviter à Contador des sifflets en Vendée. Mais de juin, l'audience fut reportée à août à la demande du coureur. Puis à l'automne, à la demande de l'AMA, à qui les avocats du coureur ont adressé 3.000 pages de documents à quelques jours de leur rendez-vous à Lausanne.
L'AMA et l'UCI sont restées silencieuses sur les preuves qui leur permettent d'accuser Contador de dopage. Des médias avaient évoqué la piste d'une transfusion sanguine, en relatant qu'une forte concentration de résidus plastiques, caractéristiques des poches de sang, aurait été mesurée dans ses urines en même temps que le clenbutérol. Mais la Fédération espagnole a insisté dans sa décision sur le fait qu'elle n'avait eu aucun indice d'une transfusion.
Contador, lui, jure ne s'être jamais dopé. Pour prouver sa bonne foi, l'Espagnol est même passé au détecteur de mensonges. L'ex-reine de l'athlétisme Marion Jones avait eu aussi recours à pareille machine... Elle avait fini en prison pour parjure.
Loin des Champs-Élysées, où le champion espagnol était arrivé pour la troisième fois de sa carrière en jaune, c'est à huis clos au siège du TAS à Lausanne, entre lundi midi et jeudi midi, que se déroulera le dernier acte de cette Grande Boucle dont le palmarès est toujours en pointillés.
Le TAS a déjà prévenu que ses trois arbitres ne rendraient pas leur décision avant "plusieurs semaines", repoussant à 2012 l'épilogue d'une affaire complexe entre dopage et problème de santé publique.
Si Contador était un coureur lambda attrapé avec des doses caricaturales de produits dopants, les arbitres n'auraient pas besoin de longtemps pour se forger une conviction.
Mais le contrôle positif de la vedette du cyclisme repose sur 50 picogrammes de clenbutérol. Ces traces infinitésimales, détectées dans ses urines le 21 juillet 2010, lors de la journée de repos du peloton à Pau, laissent perplexes, d'autant plus qu'elles n'apparaissent pas dans les contrôles subis par le maillot jaune les jours suivants ou précédents.
Pour ses avocats, l'explication est simple: Contador a été contaminé par un steak consommé la veille, du boeuf acheté dans une boucherie d'Irún en Espagne. Toute sa défense consiste à démontrer que l'usage de cet anabolisant pour faire grossir le bétail a beau être interdit dans l'Union européenne, le risque zéro n'existe pas.
Détecteur de mensonges
La Fédération de cyclisme espagnole -à qui revenait selon le règlement de mener la procédure disciplinaire- a jugé l'hypothèse hautement plausible et absout le coureur de toute faute en février.
En Espagne, où le héros national a bénéficié du soutien de nombreuses personnalités, jusqu'au chef du gouvernement José Luis Zapatero, les producteurs bovins sont les seuls à avoir trouvé l'argument de très mauvais goût.
Mais la décision espagnole n'a surtout pas convaincu l'UCI, la fédération internationale, ni l'Agence mondiale antidopage (AMA), qui ont fait appel devant le TAS.
Ce dernier était prêt à rendre un verdict avant le départ du Tour 2011, ce qui aurait pu éviter à Contador des sifflets en Vendée. Mais de juin, l'audience fut reportée à août à la demande du coureur. Puis à l'automne, à la demande de l'AMA, à qui les avocats du coureur ont adressé 3.000 pages de documents à quelques jours de leur rendez-vous à Lausanne.
L'AMA et l'UCI sont restées silencieuses sur les preuves qui leur permettent d'accuser Contador de dopage. Des médias avaient évoqué la piste d'une transfusion sanguine, en relatant qu'une forte concentration de résidus plastiques, caractéristiques des poches de sang, aurait été mesurée dans ses urines en même temps que le clenbutérol. Mais la Fédération espagnole a insisté dans sa décision sur le fait qu'elle n'avait eu aucun indice d'une transfusion.
Contador, lui, jure ne s'être jamais dopé. Pour prouver sa bonne foi, l'Espagnol est même passé au détecteur de mensonges. L'ex-reine de l'athlétisme Marion Jones avait eu aussi recours à pareille machine... Elle avait fini en prison pour parjure.