Après les coureurs, les médecins
Cyclisme mercredi, 23 mai 2007. 18:17 vendredi, 13 déc. 2024. 00:48
BERLIN, Allemagne - En trois jours, le mythe de la formation Telekom, qui avait dominé le cyclisme mondial dans la deuxième partie des années 1990, a été démonté par les révélations d'anciens coureurs et, depuis mercredi, les aveux des médecins au coeur des opérations de dopage.
Dans deux communiqués séparées, les docteurs Lothar Heinrich et Andreas Schmid, suspendus début mai par T-Mobile, ont confirmé les accusations de Bert Dietz, l'ancien coureur Telekom qui a brisé la loi du silence lundi, et de Jef d'Hont, un ancien soigneur qui a publié ses Mémoires en avril.
"Je reconnais avoir aidé depuis la moitié des années 1990 des coureurs à se doper", a expliqué Andreas Schmid, en charge du suivi médical de T-Mobile jusqu'à mai.
"J'ai mis à disposition de coureurs différentes substances dopantes et en particulier de l'EPO", a-t-il ajouté, en précisant que "les sportifs savaient ce qu'ils faisaient et n'étaient pas forcés."
Son collège Lothar Heinrich a reconnu que "dans ses fonctions de médecin sportif, il avait participé à des opérations de dopage dans le cyclisme."
Moments de faiblesse
Les deux médecins avaient été présentés par Dietz, sous contrat avec Telekom de 1994 à 1998, comme les initiateurs du dopage systématique à l'EPO dans l'équipe allemande.
Si Dietz s'est refusé à dénoncer ses coéquipiers de l'époque, un à un, ceux-ci passent aux aveux. Mardi, c'était Christian Henn, ancien champion d'Allemagne et actuel directeur sportif de la formation Gerolsteiner, qui passait à table: "C'était comme cela à l'époque."
Mercredi, la formation T-Mobile, héritière de Telekom, a admis par la voix de son grand patron Bob Stapleton, que Rolf Aldag, manageur général de l'équipe depuis septembre, avait eu recours à des produits non autorisés "dans des moments de faiblesse."
Aldag, professionnel jusqu'en 2005, devait s'expliquer jeudi en fin de matinée à Bonn (centre-ouest) lors d'une conférence de presse convoquée par T-Mobile pour aborder "la situation dans le cyclisme".
Toutefois, M. Stapleton a assuré qu'il n'avait pas l'intention de licencier Aldag, 38 ans, qui "n'a commis aucune erreur dans sa fonction actuelle."
Bölts aussi
Un quatrième ancien de Telekom, Udo Bölts, a confessé mercredi soir avoir lui aussi eu recours au dopage: "Pendant deux ans, je me suis dopé à l'EPO, j'ai pris aussi des hormones de croissance, je le regrette et présente mes excuses aux personnes à qui j'ai menti."
Henn, Aldag et Bölts ont pour point commun d'être encore présents dans le peloton, comme directeur sportif (Bölts chez Gerolsteiner), et d'avoir toujours soutenu n'avoir jamais touché aux produits dopants.
Ils faisaient partie de la garde rapprochée de Bjarne Riis et de Jan Ullrich lors de leur victoire respective dans le Tour de France 1996 et 1997.
Si Ullrich a mis un terme à sa carrière en février après son implication dans l'affaire Puerto, le Danois Riis dirige la formation CSC et peut difficilement rester muet sur ce qui semble être un usage systématique de produits non autorisés.
L'opération vérité pourrait également faire tomber un autre mythe, spécifiquement allemand celui-là, l'hôpital universitaire de Fribourg (sud-ouest), qui employait Schmid et Heinrich et qui était la passage obligé de tous les sportifs de haut-niveau du pays.
Dans deux communiqués séparées, les docteurs Lothar Heinrich et Andreas Schmid, suspendus début mai par T-Mobile, ont confirmé les accusations de Bert Dietz, l'ancien coureur Telekom qui a brisé la loi du silence lundi, et de Jef d'Hont, un ancien soigneur qui a publié ses Mémoires en avril.
"Je reconnais avoir aidé depuis la moitié des années 1990 des coureurs à se doper", a expliqué Andreas Schmid, en charge du suivi médical de T-Mobile jusqu'à mai.
"J'ai mis à disposition de coureurs différentes substances dopantes et en particulier de l'EPO", a-t-il ajouté, en précisant que "les sportifs savaient ce qu'ils faisaient et n'étaient pas forcés."
Son collège Lothar Heinrich a reconnu que "dans ses fonctions de médecin sportif, il avait participé à des opérations de dopage dans le cyclisme."
Moments de faiblesse
Les deux médecins avaient été présentés par Dietz, sous contrat avec Telekom de 1994 à 1998, comme les initiateurs du dopage systématique à l'EPO dans l'équipe allemande.
Si Dietz s'est refusé à dénoncer ses coéquipiers de l'époque, un à un, ceux-ci passent aux aveux. Mardi, c'était Christian Henn, ancien champion d'Allemagne et actuel directeur sportif de la formation Gerolsteiner, qui passait à table: "C'était comme cela à l'époque."
Mercredi, la formation T-Mobile, héritière de Telekom, a admis par la voix de son grand patron Bob Stapleton, que Rolf Aldag, manageur général de l'équipe depuis septembre, avait eu recours à des produits non autorisés "dans des moments de faiblesse."
Aldag, professionnel jusqu'en 2005, devait s'expliquer jeudi en fin de matinée à Bonn (centre-ouest) lors d'une conférence de presse convoquée par T-Mobile pour aborder "la situation dans le cyclisme".
Toutefois, M. Stapleton a assuré qu'il n'avait pas l'intention de licencier Aldag, 38 ans, qui "n'a commis aucune erreur dans sa fonction actuelle."
Bölts aussi
Un quatrième ancien de Telekom, Udo Bölts, a confessé mercredi soir avoir lui aussi eu recours au dopage: "Pendant deux ans, je me suis dopé à l'EPO, j'ai pris aussi des hormones de croissance, je le regrette et présente mes excuses aux personnes à qui j'ai menti."
Henn, Aldag et Bölts ont pour point commun d'être encore présents dans le peloton, comme directeur sportif (Bölts chez Gerolsteiner), et d'avoir toujours soutenu n'avoir jamais touché aux produits dopants.
Ils faisaient partie de la garde rapprochée de Bjarne Riis et de Jan Ullrich lors de leur victoire respective dans le Tour de France 1996 et 1997.
Si Ullrich a mis un terme à sa carrière en février après son implication dans l'affaire Puerto, le Danois Riis dirige la formation CSC et peut difficilement rester muet sur ce qui semble être un usage systématique de produits non autorisés.
L'opération vérité pourrait également faire tomber un autre mythe, spécifiquement allemand celui-là, l'hôpital universitaire de Fribourg (sud-ouest), qui employait Schmid et Heinrich et qui était la passage obligé de tous les sportifs de haut-niveau du pays.