Armstrong a été harcelé mais chanceux depuis le début du Tour
Cyclisme mercredi, 16 juil. 2003. 15:49 dimanche, 19 janv. 2025. 05:52
NARBONNE, France (AP) - Lance Armstrong n'a jamais possédé une avance aussi faible à mi-parcours d'un Tour de France, mais l'Américain n'a jamais non plus bénéficié d'autant de chance.
Mercredi à Narbonne, le leader de l'US Postal Service a savouré la première journée de repos de la Grande Boucle 2003, placée au surlendemain des trois étapes alpestres, dont il a tiré profit en se parant du maillot jaune au sommet de l'Alpe d'Huez.
Mais la couleur de cette tunique donne pour la première fois dans le délavé, même si aucune averse n'est venue tempérer la fournaise tombée sur la course depuis son départ sous la Tour Eiffel il y a 10 jours. Car Armstrong ne compte au classement général que 21 secondes d'avance sur le Kazakh Alexandre Vinokourov (Telekom), et 1:02 minute sur l'Espagnol Iban Mayo (Euskaltel). Pire, les dix premiers représentent tous une menace, puisque le dixième, le Russe Denis Menchov (Banesto) ne compte que 3:45 minutes de handicap.
"Je ne me sens pas aussi fort que les années précédentes", a déclaré le Texan de 31 ans, après avoir été harcelé dans la montée sur l'Alpe d'Huez, où il a su limiter la casse en finissant troisième de cette importante étape, derrière Mayo et Vinokourov.
Pour la première fois depuis 1999 et le premier de ses quatre sacres consécutifs dans la Grande Boucle, Armstrong n'a remporté aucune étape individuelle. Et sans le premier succès historique de son "train bleu" dans le contre-la-montre par équipe disputé à Saint-Dizier, il ne serait pas leader de la course.
En contrepartie, Armstrong a eu une chance insolente. Il est tombé sans conséquence dans la chute collective de la première étape à Meaux, il s'est accroché sans dommage avec son coéquipier Roberto Heras dans la descente du col du Galibier, et comme bouquet final, il a fané sans dommage quelques fleurs en coupant à travers champ en cyclo-crossman, pour éviter la dramatique chute de Joseba Beloki à l'approche de Gap. L'Espagnol, deuxième du Tour l'an dernier, a abandonné en raison notamment d'un fémur brisé.
"J'ai eu peur comme jamais", a déclaré l'Américain, qui peut toujours viser un cinquième sacre dans le Tour, et égaler les quintuples vainqueurs Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain.
Deux contre-la-montre individuels plaident en sa faveur. L'un vendredi, de 47 km entre Gaillac et Cap'Découverte. L'autre de 49 km, entre Pornic et Nantes, à la veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées le 27 juillet. Depuis 1999, Armstrong n'a perdu qu'un seul de ces longs chronos, l'an dernier à Lorient, où il avait été dominé par le Colombien Santiago Botero.
Botero comme Gilberto Simoni, le récent vainqueur du Giro, n'ont pas survécu aux Alpes. Le Colombien comme l'Italien, relégués à une cinquantaine de minutes au général, sont condamnés à de la figuration.
La menace viendra des coureurs considérés comme des "négligés" au départ. Ils sont tous de bons grimpeurs et pourraient profiter des quatre étapes de montagne dans les Pyrénées, intercalées entre les deux contre-la-montre individuels, pour harceler à nouveau l'Américain, champion hors-norme, survivant d'un cancer au testicule qui s'était généralisé en 1996.
Mayo, vainqueur à l'Alpe d'Huez, avait récemment dominé Armstrong dans une difficile étape du Dauphiné Libéré. Vinokourov, coureur tout-terrain comme il l'a prouvé dans Paris-Nice, est porté par le deuil de son compatriote Andrei Kivilev disparu sur les routes de la "Course au soleil".
Francisco Mancebo (Ibanesto.com), l'Espagnol quatrième au général à 1:37, a remporté le mois dernier la difficile Classique des Alpes.
L'Américain Tyler Hamilton (CSC), clavicule fissurée depuis la première semaine de course, entend monter sur le podium à Paris, comme il l'avait fait, déjà blessé, au Giro, il y a quelques mois. Il est cinquième du classement général, à seulement 1:52 minute de son ancien chef de file.
Reste enfin Jan Ullrich (Bianchi). L'Allemand, vainqueur du Tour en 1997, et excellent en contre-la-montre - deuxième des JO de Sydney devant le Texan -, a déclaré avant la Grande Boucle: "Mon ambition est de battre Lance Armstrong avant qu'il ne mette un terme à sa carrière." Il est sixième au général, à 2:10 minutes.
Armstrong est prêt au combat. Il l'a fait savoir aux intimes au lendemain de sa difficile journée dans l'Alpe d'Huez.
"Je retrouve mes sensations du Tour", a déclaré à Gap l'Américain à Chris Carmichael, son entraîneur depuis de longues années.
"Toute l'équipe va attaquer dans les Pyrénées, moi compris", a averti Mayo.
"Aujourd'hui, je suis deuxième du Tour de France et ça me plaît parce que je suis ici pour le podium", a souligné l'ambitieux Vinokourov.
"De là à penser que je peux battre Armstrong, il est un peu tôt pour le dire. Il reste les Pyrénées mais je suis confiant. Deuxième à l'Alpe d'Huez, vainqueur à Gap, cela signifie quelque chose."
Mercredi à Narbonne, le leader de l'US Postal Service a savouré la première journée de repos de la Grande Boucle 2003, placée au surlendemain des trois étapes alpestres, dont il a tiré profit en se parant du maillot jaune au sommet de l'Alpe d'Huez.
Mais la couleur de cette tunique donne pour la première fois dans le délavé, même si aucune averse n'est venue tempérer la fournaise tombée sur la course depuis son départ sous la Tour Eiffel il y a 10 jours. Car Armstrong ne compte au classement général que 21 secondes d'avance sur le Kazakh Alexandre Vinokourov (Telekom), et 1:02 minute sur l'Espagnol Iban Mayo (Euskaltel). Pire, les dix premiers représentent tous une menace, puisque le dixième, le Russe Denis Menchov (Banesto) ne compte que 3:45 minutes de handicap.
"Je ne me sens pas aussi fort que les années précédentes", a déclaré le Texan de 31 ans, après avoir été harcelé dans la montée sur l'Alpe d'Huez, où il a su limiter la casse en finissant troisième de cette importante étape, derrière Mayo et Vinokourov.
Pour la première fois depuis 1999 et le premier de ses quatre sacres consécutifs dans la Grande Boucle, Armstrong n'a remporté aucune étape individuelle. Et sans le premier succès historique de son "train bleu" dans le contre-la-montre par équipe disputé à Saint-Dizier, il ne serait pas leader de la course.
En contrepartie, Armstrong a eu une chance insolente. Il est tombé sans conséquence dans la chute collective de la première étape à Meaux, il s'est accroché sans dommage avec son coéquipier Roberto Heras dans la descente du col du Galibier, et comme bouquet final, il a fané sans dommage quelques fleurs en coupant à travers champ en cyclo-crossman, pour éviter la dramatique chute de Joseba Beloki à l'approche de Gap. L'Espagnol, deuxième du Tour l'an dernier, a abandonné en raison notamment d'un fémur brisé.
"J'ai eu peur comme jamais", a déclaré l'Américain, qui peut toujours viser un cinquième sacre dans le Tour, et égaler les quintuples vainqueurs Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain.
Deux contre-la-montre individuels plaident en sa faveur. L'un vendredi, de 47 km entre Gaillac et Cap'Découverte. L'autre de 49 km, entre Pornic et Nantes, à la veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées le 27 juillet. Depuis 1999, Armstrong n'a perdu qu'un seul de ces longs chronos, l'an dernier à Lorient, où il avait été dominé par le Colombien Santiago Botero.
Botero comme Gilberto Simoni, le récent vainqueur du Giro, n'ont pas survécu aux Alpes. Le Colombien comme l'Italien, relégués à une cinquantaine de minutes au général, sont condamnés à de la figuration.
La menace viendra des coureurs considérés comme des "négligés" au départ. Ils sont tous de bons grimpeurs et pourraient profiter des quatre étapes de montagne dans les Pyrénées, intercalées entre les deux contre-la-montre individuels, pour harceler à nouveau l'Américain, champion hors-norme, survivant d'un cancer au testicule qui s'était généralisé en 1996.
Mayo, vainqueur à l'Alpe d'Huez, avait récemment dominé Armstrong dans une difficile étape du Dauphiné Libéré. Vinokourov, coureur tout-terrain comme il l'a prouvé dans Paris-Nice, est porté par le deuil de son compatriote Andrei Kivilev disparu sur les routes de la "Course au soleil".
Francisco Mancebo (Ibanesto.com), l'Espagnol quatrième au général à 1:37, a remporté le mois dernier la difficile Classique des Alpes.
L'Américain Tyler Hamilton (CSC), clavicule fissurée depuis la première semaine de course, entend monter sur le podium à Paris, comme il l'avait fait, déjà blessé, au Giro, il y a quelques mois. Il est cinquième du classement général, à seulement 1:52 minute de son ancien chef de file.
Reste enfin Jan Ullrich (Bianchi). L'Allemand, vainqueur du Tour en 1997, et excellent en contre-la-montre - deuxième des JO de Sydney devant le Texan -, a déclaré avant la Grande Boucle: "Mon ambition est de battre Lance Armstrong avant qu'il ne mette un terme à sa carrière." Il est sixième au général, à 2:10 minutes.
Armstrong est prêt au combat. Il l'a fait savoir aux intimes au lendemain de sa difficile journée dans l'Alpe d'Huez.
"Je retrouve mes sensations du Tour", a déclaré à Gap l'Américain à Chris Carmichael, son entraîneur depuis de longues années.
"Toute l'équipe va attaquer dans les Pyrénées, moi compris", a averti Mayo.
"Aujourd'hui, je suis deuxième du Tour de France et ça me plaît parce que je suis ici pour le podium", a souligné l'ambitieux Vinokourov.
"De là à penser que je peux battre Armstrong, il est un peu tôt pour le dire. Il reste les Pyrénées mais je suis confiant. Deuxième à l'Alpe d'Huez, vainqueur à Gap, cela signifie quelque chose."