MONTRÉAL - L'Agence mondiale antidopage a fait savoir qu'elle ne déposerait pas d'appel à la suite de la décision de priver Lance Armstrong de ses sept titres au Tour de France et de le suspendre à vie.

La semaine dernière, l'Union cycliste internationale avait aussi accepté les sanctions imposées par l'Agence antidopage des États-Unis (USADA), qui a effacé le nom d'Armstrong de la liste des vainqueurs du Tour, l'a suspendu à vie et lui a demandé de rembourser des millions de dollars empochés en bourses.

L'AMA avait 21 jours pour décider s'il y avait lieu de déposer un appel, mais l'agence basée à Montréal a fait savoir, vendredi, qu'elle ne le ferait pas.

« Cette affaire a débouché sur la bonne et juste sanction pour l'athlète... et a servi de révélateur pour le monde du sport. Pour cela, la USADA mérite des applaudissement », a déclaré le président de l'AMA John Fahey dans un communiqué.

L'AMA a par ailleurs dit attendre avec « beaucoup d'intérêt » les détails concernant la commission d'enquête indépendante que l'UCI a promis de mettre sur pied afin d'examiner la façon dont elle a géré le cas Armstrong quand il a remporté ses sept titres.

« Seulement avec l'indépendance et les éléments nécessaires la commission pourra-t-elle aborder de la bonne façon la culture systémique de dopage qu'on a laissé se développer dans le monde du cyclisme à cette époque », a affirmé Fahey.

Fahey a par ailleurs lancé une flèche à l'UCI, tout en louangeant la USADA.

« Il ne s'agit pas d'une situation où, parce que l'athlète n'a pas eu de test positif, il n'y avait rien de plus que l'organisme de régie du cyclisme pouvait faire, a-t-il dit. Il a fallu un effort important de la part d'une organisation nationale antidopage pour réunir des éléments de preuve convaincants à la suite des accusations avancées par Floyd Landis en 2010. »