ROME (AFP) - L'Américain Lance Armstrong, sextuple vainqueur du Tour de France cycliste, s'est présenté mercredi devant un magistrat de Lucques (Toscane) au sujet de la plainte déposée contre lui par l'Italien Filippo Simeoni après l'étape de Lons-le-Saunier du Tour 2004, affirme jeudi la Gazzetta dello Sport.

"Cette rencontre avec le magistrat Giuseppe Quattrocchi a eu lieu à ma demande expresse. Il s'est comporté avec la plus grande civilité et je crois qu'il a apprécié ma bonne volonté", a affirmé Armstrong à la Gazzetta.

"Je lui ai raconté la vérité, je lui ai expliqué en détails ce qui s'était passé ce jour-là et ce que j'avais dit réellement. J'ai raconté simplement et complètement la vérité", a ajouté le champion américain.

Filippo Simeoni a porté plainte pour "violence privée" de la part d'Armstrong.

Lors de l'étape de Lons-le-Saunier, Simeoni, qui faisait partie d'une échappée, avait été prié de se relever sur intervention directe d'Armstrong qui menaçait de faire avorter la tentative si Simeoni en faisait partie.

Simeoni avait affirmé que Lance Armstrong lui avait dit des insultes très graves, ce qu'Armstrong avait démenti, portant à son tour plainte pour diffamation.

Selon la Gazzetta, Armstrong n'avait pas apprécié le témoignage de Simeoni dans le procès contre le médecin sportif Michele Ferrari, son ami.

Le Dr Ferrari avait été condamné en octobre 2004 à une peine d'un an de prison pour distribution de produits dopants, nocifs pour la santé des athlètes.

La Gazzetta se demande pourquoi Armstrong est pressé de voir clore le dossier ouvert contre lui en Italie et le journal estime que si c'est vraiment la dernière saison du champion américain, il pourrait envisager de disputer le Giro.

"Armstrong a toujours dit qu'il voulait être au départ au moins une fois avant de raccrocher sa bicyclette", écrit la Gazzetta qui ajoute que le champion s'est intéressé ces derniers temps aux retransmissions télévisées du Giro aux Etats-Unis.

"S'il y a une possibilité, elle doit passer par la résolution de l'affaire judiciaire en cours. Au moins, un premier pas est fait", conclut le journal.