Basso ou la renaissance italienne
Cyclisme mardi, 22 juil. 2003. 13:02 jeudi, 12 déc. 2024. 06:52
PAU (AFP) - Rescapé du naufrage italien sur ce Tour de France, Ivan Basso, sixième du classement, incarne l'avenir par sa classe et ses ambitions élevées malgré des faiblesses quasi-rédhibitoires dans les contre-la-montre.
"Ivan a progressé cette année, il est plus constant et il évolue à un niveau supérieur, se félicite son directeur sportif, Giancarlo Ferretti, qui s'apprête à conclure avec lui une prolongation de contrat pour l'équipe Fassa Bortolo. Dans les cols, il est resté avec les meilleurs."
Intelligent et talentueux, Basso suscite une sympathie naturelle. A l'inverse de beaucoup, il privilégie d'emblée les grands rendez-vous: "Cette année, je visais les classiques ardennaises et le Tour de France. C'est là qu'on retrouve les champions."
Le Lombard, en qui son directeur sportif voit un possible futur vainqueur du Giro, possède un éventail de qualités qui lui permet d'espérer briller sur la plupart des terrains des courses par étapes et des classiques. Seule manque à sa panoplie la faculté de dominer l'exercice du contre-la-montre, élément-clé pour espérer remporter un jour le Tour de France.
Une étiquette à enlever
"Son problème, c'est le +chrono+, admet Ferretti. Il peut s'améliorer dans ce domaine mais il ne gagnera jamais un contre-la-montre du Tour. Sans aller jusque-là, quand on voit les écarts qu'un Ullrich a creusé à Cap' Découverte..."
Ce jour-là, Basso, dépassé par la fusée allemande qui était partie deux minutes après lui, a lâché exactement 6 minutes sur 47 km. "Je m'attendais à être rejoint après 30-35 kilomètres. Quand je l'ai vu revenir après 15 kilomètres, j'ai pris un coup de massue. Normalement, je dois mieux faire", tente de se rassurer le jeune Italien.
S'il répugne encore à prendre des risques, signe d'un certain manque de confiance -il lui manque la grande victoire qui le libèrerait-, Basso marque une lucidité enviable pour un coureur âgé de 25 ans: "Je connais mes limites actuelles mais je sais aussi ce que je veux. Si je me rends compte que je ne peux pas y arriver, je changerai d'objectifs. Pour l'instant, je suis content d'être avec les meilleurs."
L'ancien champion du monde de la catégorie des moins de 23 ans (1998) veut enfin décoller l'étiquette d'éternel espoir accolée à son nom. "Tenter quelque chose pour se montrer à la télévision n'est pas dans mon caractère. Si je démarre, c'est pour aller au bout."
"Ivan a progressé cette année, il est plus constant et il évolue à un niveau supérieur, se félicite son directeur sportif, Giancarlo Ferretti, qui s'apprête à conclure avec lui une prolongation de contrat pour l'équipe Fassa Bortolo. Dans les cols, il est resté avec les meilleurs."
Intelligent et talentueux, Basso suscite une sympathie naturelle. A l'inverse de beaucoup, il privilégie d'emblée les grands rendez-vous: "Cette année, je visais les classiques ardennaises et le Tour de France. C'est là qu'on retrouve les champions."
Le Lombard, en qui son directeur sportif voit un possible futur vainqueur du Giro, possède un éventail de qualités qui lui permet d'espérer briller sur la plupart des terrains des courses par étapes et des classiques. Seule manque à sa panoplie la faculté de dominer l'exercice du contre-la-montre, élément-clé pour espérer remporter un jour le Tour de France.
Une étiquette à enlever
"Son problème, c'est le +chrono+, admet Ferretti. Il peut s'améliorer dans ce domaine mais il ne gagnera jamais un contre-la-montre du Tour. Sans aller jusque-là, quand on voit les écarts qu'un Ullrich a creusé à Cap' Découverte..."
Ce jour-là, Basso, dépassé par la fusée allemande qui était partie deux minutes après lui, a lâché exactement 6 minutes sur 47 km. "Je m'attendais à être rejoint après 30-35 kilomètres. Quand je l'ai vu revenir après 15 kilomètres, j'ai pris un coup de massue. Normalement, je dois mieux faire", tente de se rassurer le jeune Italien.
S'il répugne encore à prendre des risques, signe d'un certain manque de confiance -il lui manque la grande victoire qui le libèrerait-, Basso marque une lucidité enviable pour un coureur âgé de 25 ans: "Je connais mes limites actuelles mais je sais aussi ce que je veux. Si je me rends compte que je ne peux pas y arriver, je changerai d'objectifs. Pour l'instant, je suis content d'être avec les meilleurs."
L'ancien champion du monde de la catégorie des moins de 23 ans (1998) veut enfin décoller l'étiquette d'éternel espoir accolée à son nom. "Tenter quelque chose pour se montrer à la télévision n'est pas dans mon caractère. Si je démarre, c'est pour aller au bout."