MADRID - Les cyclistes espagnols Isidro Nozal et Joseba Beloki ont nié s'être dopé durant leur carrière, lors de leur témoignage au procès de l'affaire de dopage Puerto, mardi, Beloki affirmant même n'avoir jamais eu le moindre contact avec le principal accusé, le docteur Fuentes.

« Je ne connais pas le docteur Fuentes, nous n'avons jamais échangé la moindre parole », s'est défendu Beloki, passé par l'équipe ONCE puis Liberty Seguros, toutes deux dirigées à l'époque par le directeur sportif Manolo Saiz, également sur le banc des accusés.

Le Basque s'est montré en revanche ambigu quand on lui a demandé s'il serait prêt à autoriser un prélèvement d'ADN pour éventuellement pouvoir le comparer avec les poches de sang saisies en 2006 dans les appartements du docteur Fuentes.

« Il faudrait que j'y réfléchisse », a déclaré Beloki, monté quatre fois sur des podiums de grands Tours.

De son côté, Isidro Nozal a certes admis avoir vu le docteur Fuentes à deux ou trois reprises, mais, à l'image du coureur italien Ivan Basso lundi, il a spécifié que c'était toujours pour des extractions de sang, jamais des réinjections, justifiant ces extractions par des motifs de santé.

Surtout, Nozal a martelé ne s'être jamais dopé au cours de sa carrière, ni avant le Dauphiné Libéré 2005 où il fut suspendu pour un hématocrite trop élevé ni en 2009, année où il fut testé positif à l'EPO Cera sur le Tour du Portugal. Lui aussi s'est refusé à donner des prélèvements d'ADN.

Mercredi, le témoignage de Jesus Manzano, ancien coureur espagnol de l'équipe Kelme, devrait être autrement plus éclairant.

C'est en effet lui qui avait mis la police sur la voie du docteur Fuentes, en dénonçant en 2004 les pratiques dopantes qui avaient cours chez Kelme, équipe cycliste dont Eufemiano Fuentes fut le médecin en chef jusqu'en 2002 avant de la suivre à distance.