Bennati s'impose au sprint
Cyclisme jeudi, 22 mai 2008. 12:42 dimanche, 15 déc. 2024. 07:37
CARPI, Italie - Le Giro a trouvé son maître dans les sprints en la personne du Toscan Daniele Bennati, qui s'est imposé jeudi pour la troisième fois depuis le départ.
À Carpi, petite cité soignée de l'Emilie-Romagne (nord-est) qui a offert au Tour d'Italie sa plus belle place pour l'arrivée de la 12e étape, Bennati a dû cependant patienter quelques minutes avant d'être rassuré : "Je pensais avoir perdu!"
Pour gagner, le porteur du maillot cyclamen (classement par points) a produit son effort aux 300 mètres afin d'aborder en tête le dernier virage avant la courte ligne droite finale, moins de 200 mètres. Derrière lui, l'Australien Robbie McEwen n'a pu que rester dans son sillage pour prendre la troisième place.
Sur la ligne, Bennati a vu revenir en boulet de canon Mark Cavendish, placé en troisième position au début du sprint. Lancé à pleine vitesse, le Britannique l'a dépassé nettement... après la ligne.
La photo-finish, examinée de près, a donné vainqueur en effet pour 3 centimètres - l'écart entre les deux premiers - Bennati sur la belle piazza dei Martiri, l'une des plus vastes places d'Italie bordée par des bâtisses homogènes datant du XVe siècle.
"Cavendish est un sprinteur des 150 derniers mètres, il a une explosivité terrible", a reconnu le Toscan de 27 ans après ce succès, le troisième de sa carrière (après ceux de Milazzo et de San Vincenzo) dans le Giro qu'il dispute pour la deuxième fois seulement.
Visconti endolori
Sans "train" à son service, bien que sa puissance s'exprime mieux quand il est lancé, le natif d'Arezzo est amené à se débrouiller seul ou presque. Il doit même partager les responsabilités au sein de son équipe (Liquigas) avec Vincenzo Nibali et Franco Pellizotti, tous deux concernés par le classement général.
C'est dire que tout l'oppose, tant le caractère (discret) que le jeu d'équipe, à Mario Cipollini, auprès de qui il a débuté en 2002. "Dès le premier rassemblement en Afrique du sud, j'ai compris qui il était", raconte à son sujet l'ancien champion du monde, lui aussi Toscan.
Ce sprint, épargné par la pluie et par les chutes qui auraient pu s'y produire en cas de mauvais temps (le dernier virage était pavé), s'est conclu d'heureuse façon dans la ville de Dorando Pietri. Cent ans plus tôt, le final du marathon de Londres avait tourné à la confusion du malheureux athlète italien, disqualifié pour avoir été aidé afin de passer la ligne, dans l'un des plus fameux épisodes de la légende olympique.
Vendredi, les sprinteurs disposent d'une dernière chance avant l'entrée en haute montagne au cours de la 13e étape, longue de 177 kilomètres entre Modène et Cittadella.
C'est aussi l'occasion pour le porteur du maillot rose, Giovanni Visconti, de récupérer encore après sa chute de mercredi. "Je n'ai pas dormi et j'ai mal partout", s'est désolé le champion d'Italie qui a eu recours au service médical pendant la course à cause d'un poignet douloureux.
À Carpi, petite cité soignée de l'Emilie-Romagne (nord-est) qui a offert au Tour d'Italie sa plus belle place pour l'arrivée de la 12e étape, Bennati a dû cependant patienter quelques minutes avant d'être rassuré : "Je pensais avoir perdu!"
Pour gagner, le porteur du maillot cyclamen (classement par points) a produit son effort aux 300 mètres afin d'aborder en tête le dernier virage avant la courte ligne droite finale, moins de 200 mètres. Derrière lui, l'Australien Robbie McEwen n'a pu que rester dans son sillage pour prendre la troisième place.
Sur la ligne, Bennati a vu revenir en boulet de canon Mark Cavendish, placé en troisième position au début du sprint. Lancé à pleine vitesse, le Britannique l'a dépassé nettement... après la ligne.
La photo-finish, examinée de près, a donné vainqueur en effet pour 3 centimètres - l'écart entre les deux premiers - Bennati sur la belle piazza dei Martiri, l'une des plus vastes places d'Italie bordée par des bâtisses homogènes datant du XVe siècle.
"Cavendish est un sprinteur des 150 derniers mètres, il a une explosivité terrible", a reconnu le Toscan de 27 ans après ce succès, le troisième de sa carrière (après ceux de Milazzo et de San Vincenzo) dans le Giro qu'il dispute pour la deuxième fois seulement.
Visconti endolori
Sans "train" à son service, bien que sa puissance s'exprime mieux quand il est lancé, le natif d'Arezzo est amené à se débrouiller seul ou presque. Il doit même partager les responsabilités au sein de son équipe (Liquigas) avec Vincenzo Nibali et Franco Pellizotti, tous deux concernés par le classement général.
C'est dire que tout l'oppose, tant le caractère (discret) que le jeu d'équipe, à Mario Cipollini, auprès de qui il a débuté en 2002. "Dès le premier rassemblement en Afrique du sud, j'ai compris qui il était", raconte à son sujet l'ancien champion du monde, lui aussi Toscan.
Ce sprint, épargné par la pluie et par les chutes qui auraient pu s'y produire en cas de mauvais temps (le dernier virage était pavé), s'est conclu d'heureuse façon dans la ville de Dorando Pietri. Cent ans plus tôt, le final du marathon de Londres avait tourné à la confusion du malheureux athlète italien, disqualifié pour avoir été aidé afin de passer la ligne, dans l'un des plus fameux épisodes de la légende olympique.
Vendredi, les sprinteurs disposent d'une dernière chance avant l'entrée en haute montagne au cours de la 13e étape, longue de 177 kilomètres entre Modène et Cittadella.
C'est aussi l'occasion pour le porteur du maillot rose, Giovanni Visconti, de récupérer encore après sa chute de mercredi. "Je n'ai pas dormi et j'ai mal partout", s'est désolé le champion d'Italie qui a eu recours au service médical pendant la course à cause d'un poignet douloureux.