L'équipe BMC a remporté samedi la 1re étape du Tour d'Espagne, un contre-la-montre par équipes de 7,4 km entre Puerto Banus et Marbella (Andalousie), offrant au Slovaque Peter Velits le premier maillot rouge de meneur malgré la neutralisation des temps au classement général.

Pour cette épreuve chronométrée, le jury avait décidé vendredi de classer tous les coureurs dans le même temps après une polémique concernant le parcours, jugé dangereux.

C'est donc une aimable promenade en bord de mer qu'ont effectué les 22 équipes engagées. Et dans ce décor de carte postale, les favoris pour la victoire finale n'ont pris aucun risque sur un tracé peu conventionnel, avec notamment un chemin de terre et un étroit pont de bois en surplomb de la mer.

Champions du monde de la spécialité, les coureurs de BMC ont pour leur part joué le jeu : ils ont certes établi le meilleur chrono pour du beurre, mais ils ont décroché la victoire d'étape et le maillot rouge pour Velits. Tinkoff a terminé deuxième à une seconde et Orica-GreenEdge troisième.

« Je suis ému d'endosser ce maillot et je dois remercier mes équipiers, a commenté Velits. C'était un contre-la-montre un peu difficile mais nous savions que nous pouvions y arriver. »

Pour sa deuxième participation, Peter Velits (30 ans) confirme sa réussite sur l'épreuve espagnole, où il avait remporté une étape et terminé 3e du classement final en 2010. Au passage, il a privé du maillot rouge un autre Slovaque, Peter Sagan (Tinkoff).

Derrière, des équipes habituellement performantes dans l'exercice collectif n'ont pas forcé: la Movistar de Nairo Quintana et Alejandro Valverde a terminé 9e, la formation Astana de Vincenzo Nibali s'est classée 13e et la Sky de Christopher Froome a musardé en bord de mer pour finir 20e.

« Nous ne voulions pas prendre de risques. La Vuelta commence réellement demain (dimanche) », a commenté Froome.

Pour entrer dans le vif du sujet, la 2e étape reliera dimanche Alhaurin de la Torre et Caminito del Rey (Andalousie) sur 158,7 km. Et cette arrivée au sommet d'une côte de 3e catégorie devrait offrir à la Vuelta sa première vraie hiérarchie.