VIMOUTIERS (AFP) - Le Français Laurent Brochard a remporté mardi pour la troisième fois la semi-classique cycliste Paris-Camembert, une course terminée par l'Américain Lance Armstrong à la 24e place, au coeur du premier peloton, lors de l'arrivée à Vimoutiers (Normandie, ouest).

Avant de s'imposer sous une pluie fine au terme des 200 kilomètres, Brochard a creusé l'écart dans une descente à 15 kilomètres de l'arrivée et a livré un contre-la-montre pour devancer de sept secondes l'Australien Brett Lancaster (champion olympique de poursuite par équipes à Athènes), le plus rapide d'un premier peloton fort d'une trentaine de coureurs.

Déjà vainqueur en 2001 et en 2003, Brochard a confirmé son rang de meilleur coureur français du début de saison. A 37 ans, anniversaire qu'il a fêté samedi dernier, l'ancien champion du monde (1997) a enlevé son premier succès de l'année après s'être distingué dans Tirreno-Adriatico (5e au classement final).

"On a voulu se reprendre car dans le Critérium international, ce week-end, nous n'avons pas été à la hauteur", a reconnu Brochard dont l'équipe Bouygues Telecom a joué du surnombre dans la partie finale tracée à travers les collines du pays d'Auge.

Derrière Brochard, le Français Patrice Halgand et le jeune Suédois Thomas Lovkvist (21 ans) ont tenté de combler le retard. Mais la présence avec eux de deux coéquipiers de Brochard, le champion de France Thomas Voeckler et son compatriote Pierrick Fédrigo, a paralysé la poursuite.

Armstrong, plus à l'aise qu'au début du mois et souvent remarqué dans les premiers rangs du peloton, s'est classé 24e d'une course qu'il considérait visiblement comme un entraînement grandeur nature. Le sextuple vainqueur du Tour est allé ensuite retrouver sa compagne Sheryl Crowe qui l'attendait dans une voiture.

"J'ai retrouvé toutes mes sensations. Physiquement, je me sens aussi bien qu'il y a quelques années. Mentalement, je me sens plus fort", a expliqué pour sa part Brochard, tout content d'aller "se frotter aux meilleurs" dans les prochaines classiques.

"C'est de cette façon que l'on progresse", a rappelé le doyen du peloton français en réponse à une question sur la grande discrétion de ses cadets depuis le début de l'année.