Bruno Roussel, un éducateur respecté
Cyclisme vendredi, 22 déc. 2000. 15:57 jeudi, 12 déc. 2024. 07:49
(Source d'image:RDS)
PARIS, 20 déc (AFP) - Educateur atteint par le vertige de la haute compétition, Bruno Roussel a dirigé l'équipe Festina jusqu'à ce qu'éclate en juillet 1998, en plein Tour de France, l'affaire Festina, pour laquelle le tribunal correctionnel de Lille l'a condamné vendredi à un an de prison avec sursis et 50.000 francs d'amende.
Tout ou presque avait jusqu'alors réussi au Breton de Vannes, sa ville de naissance en 1956. A défaut d'avoir été coureur professionnel, il avait imposé sa griffe, méthodique et progressiste, sur une équipe qui allait arriver en juin 1998 à la première place du classement mondial.
Seuls ses proches savaient alors que cet homme à la poigne de main directe, au débit rapide et précis, toujours très sollicité, envisageait de se retirer à moyen terme. A cause de l'usure d'une vie exténuante, du désir de retrouver plus souvent sa femme et ses deux enfants, de l'écart de plus en plus évident entre ses convictions humanistes de départ et la réalité du quotidien.
Elevé dans un milieu cycliste, par un père, Ange, qui fut l'un des entraîneurs les plus respectés du cyclisme français et par une mère dont le frère était coureur professionnel, Bruno Roussel a imité l'exemple paternel après une brève carrière amateur.
Dopage incontournable
Entraîneur de l'US Créteil en banlieue parisienne dans les années 80, il rejoint en 1990 l'univers professionnel en tant qu'adjoint du Suisse Paul Koechli, le directeur sportif de l'équipe Helvetia.
Un an plus tard, la formation RMO l'appelle à l'initiative de Charly Mottet. C'est là que le directeur sportif fait la connaissance de Richard Virenque, alors néo-pro, et du soigneur belge Willy Voet, ses deux voisins de bac de prévenus à Lille.
A la disparition de l'équipe française, Roussel trouve un strapontin chez Festina dans l'ombre de Richard Virenque. Quelques mois plus tard, le patron de l'équipe lui donne des pouvoirs élargis.
Le système se met alors en place. "Le dopage était devenu incontournable. A partir du moment où je savais, j'ai choisi de ne pas fermer les yeux et de limiter les dégâts", a déclaré Bruno Roussel en expliquant qu'il ne voulait "pas jouer dans le fond de la classe".
L'ancien directeur sportif, désormais coupé du sport cycliste, a reconnu ses fautes. Il a apporté aussi un éclairage personnel sur les derniers mois de l'aventure: "A partir de 1997, je n'ai pas pu contrôler tout ce qui se passait dans l'équipe."
Tout ou presque avait jusqu'alors réussi au Breton de Vannes, sa ville de naissance en 1956. A défaut d'avoir été coureur professionnel, il avait imposé sa griffe, méthodique et progressiste, sur une équipe qui allait arriver en juin 1998 à la première place du classement mondial.
Seuls ses proches savaient alors que cet homme à la poigne de main directe, au débit rapide et précis, toujours très sollicité, envisageait de se retirer à moyen terme. A cause de l'usure d'une vie exténuante, du désir de retrouver plus souvent sa femme et ses deux enfants, de l'écart de plus en plus évident entre ses convictions humanistes de départ et la réalité du quotidien.
Elevé dans un milieu cycliste, par un père, Ange, qui fut l'un des entraîneurs les plus respectés du cyclisme français et par une mère dont le frère était coureur professionnel, Bruno Roussel a imité l'exemple paternel après une brève carrière amateur.
Dopage incontournable
Entraîneur de l'US Créteil en banlieue parisienne dans les années 80, il rejoint en 1990 l'univers professionnel en tant qu'adjoint du Suisse Paul Koechli, le directeur sportif de l'équipe Helvetia.
Un an plus tard, la formation RMO l'appelle à l'initiative de Charly Mottet. C'est là que le directeur sportif fait la connaissance de Richard Virenque, alors néo-pro, et du soigneur belge Willy Voet, ses deux voisins de bac de prévenus à Lille.
A la disparition de l'équipe française, Roussel trouve un strapontin chez Festina dans l'ombre de Richard Virenque. Quelques mois plus tard, le patron de l'équipe lui donne des pouvoirs élargis.
Le système se met alors en place. "Le dopage était devenu incontournable. A partir du moment où je savais, j'ai choisi de ne pas fermer les yeux et de limiter les dégâts", a déclaré Bruno Roussel en expliquant qu'il ne voulait "pas jouer dans le fond de la classe".
L'ancien directeur sportif, désormais coupé du sport cycliste, a reconnu ses fautes. Il a apporté aussi un éclairage personnel sur les derniers mois de l'aventure: "A partir de 1997, je n'ai pas pu contrôler tout ce qui se passait dans l'équipe."