Le contre-la-montre individuel disputé dans le cadre de la huitième et avant-dernière étape du Tour d’Italie féminin a rebrassé les cartes au classement général, samedi.

Karol-Ann Canuel (Veloco-SRAM) a été la sixième plus rapide sur ce parcours de 21,7 kilomètres présenté entre Pisano et Nebbiuno en franchissant la distance en un temps de 37 minutes 36 secondes, soit 1 min 31 moins vite que la gagnante, Anne Van der Breggen (Rabo-Liv).

Quant à Joëlle Numainville (Bigla), elle a terminé en 94e place, à 7 min 23 de la tête.

« C’était difficile! J’ai fait des erreurs techniques dans la descente et dans certains virages, mais dans l’ensemble, je suis contente », a commenté Canuel à propos du parcours qui présentait une montée de 4 kilomètres en début d’épreuve.

Grâce à sa victoire d’étape, la Néerlandaise est passée de la troisième à la première place au classement général. L’ancienne détentrice du maillot rose, l’Américaine Megan Guarnier (à 46 s, Boels-Dolsman), a glissé en deuxième place. Coéquipière de Numainville, la Sud-Africaine Ashleigh Moolman est troisième à 1 min 15 s de la tête.

Canuel (à 7 min 30 s) conserve sa 12e place au général tout comme Numainville (à 1 h 4 min 51) qui demeure 57e.

Après s’être classée 39e à une autre compétition de 10 étapes, le Tour de l’Aude en 2010, Canuel sent qu’elle était bien outillée au Giro.

« J’ai plus d’expérience, je grimpe mieux, je suis meilleure au contre-la-montre et c’est sans parler du travail d’équipe. Oui, j’aurais aimé encore mieux faire dans les étapes de montagne et je devrai m’améliorer sur ce point. »

Les Bigla dérobées de leurs montures

Numainville et ses coéquipières de l’équipe Bigla ont connu de bons résultats jusqu’à maintenant, sauf que c’est à l’extérieur de la course que les ennuis sont survenus. La formation suisse s’est fait voler la moitié de ses vélos de contre-la-montre plus tôt cette semaine.

« Au moins, ils n’ont pas volé nos sacs avec nos effets personnels », a expliqué la Lavalloise, dont le vélo faisait partie du lot dérobé.

« Depuis le début du Tour, j’ai eu de bonnes et de moins bonnes journées et je travaille corps et âme pour Ashleigh. Avant-hier, on m’avait demandé de faire un leadout au début de la deuxième longue montée pendant un kilomètre et demi. Quand je me suis retournée, il y avait dix filles dans ma roue! Hier (vendredi), je n’ai pas réussi à m’accrocher au premier groupe. Ce ne sera pas facile demain (dimanche), mais une victoire finale est encore possible. »

La championne canadienne se dit satisfaite de son séjour, car elle croit qu’elle quittera l’Italie avec une meilleure forme à l’aube de Tour de Thuringe, une compétition de sept étapes qui s’amorcera la semaine prochaine, en Allemagne.

« (Le Giro), c’est un beau Tour qui n’est pas facile, mais je suis contente de l’avoir fait. Il n’y a pas vraiment de négatif, même s’il y a des journées où ça s’est moins bien déroulé. »

Le Tour d’Italie féminin se conclura dimanche.