PARIS - L'équipe Cofidis, rassurée sur son avenir à court terme, se francise en 2008 pour se relancer après ses malheurs de l'année passée et son abandon du Tour de France.

Avec l'arrivée de Florent Brard et Samuel Dumoulin et l'intégration de quatre néo-pros français, la formation dirigée par Eric Boyer comprend désormais une proportion d'environ deux tiers de coureurs français (19 sur 30).

Le cas de dopage (de l'Italien Cristian Moreni), qui a provoqué le départ de la Grande Boucle, a laissé des traces au sein du groupe nordiste qui a toutefois obtenu l'assurance de la part de son parraineur (présent dans le cyclisme depuis 1997) de poursuivre une année supplémentaire, jusqu'à fin 2009.

"Après la chute de David Moncoutié au Tour de Romandie, on n'a pu présenter que trois coureurs français au Tour", a souligné Eric Boyer pour expliquer le recrutement orienté vers le cyclisme national (sept sur les huit nouveaux). Seule exception, le rouleur estonien Rein Taaramae (20 ans), au potentiel prometteur.

Si elle a perdu plusieurs coureurs qui ont contribué à enrichir son palmarès 2007 (Elijzen, Sutton, Wiggins), l'équipe nordiste a récupéré un Moncoutié (32 ans) avide de renouer avec la compétition. Le grimpeur du Lot (sud-ouest), l'un des plus gros potentiels du cyclisme français, entame sa saison plus tôt qu'à l'habitude. Il fait partie, avec Amaël Moinard, de la formation engagée en Australie au Tour Down Under, première épreuve ProTour de la saison.


La piste aussi

L'option de former un groupe articulé autour du Belge Nick Nuyens (avec De Weert, Scheirlinckx et Minard notamment) pour les classiques des pavés a été maintenue. Ce noyau sera renforcé de Sylvain Chavanel au Het Volk et au Tour des Flandres, de Florent Brard à Paris-Roubaix.

"On a le potentiel pour gagner des étapes sur les trois grands tours", a insisté Eric Boyer qui attend l'épanouissement de Chavanel, toujours en quête à 28 ans de la grande victoire promise à son talent.

En revanche, le manager de l'équipe est décidé à donner du temps aux (nombreux) jeunes de son groupe: "On a embauché un entraîneur à plein temps, on a voulu leur fournir les meilleurs outils." Tout en rappelant, à l'instar des responsables de la firme de crédit par téléphone, que "celui qui triche n'a pas sa place chez Cofidis".

La société, qui finançait plusieurs sprinteurs individuellement, a passé au niveau supérieur en créant un groupe professionnel piste. L'opération, menée en concertation avec l'instance fédérale, permet d'ores et déjà au cyclisme français de lutter pour obtenir le plein de quotas olympiques.

En cas de qualification et surtout de sélection, ses coureurs postuleront au podium olympique dans les différentes disciplines du sprint. Car, si les Français peinent à lutter au plus haut niveau sur la route, Mickaël Bourgain, Kevin Sireau et Arnaud Tournant (13 titres mondiaux à son palmarès !) visent l'or sur les vélodromes.


L'équipe Cofidis

Stéphane Augé, Alexandre Blain, Florent Brard, Mickaël Buffaz, Sylvain Chavanel, Jean-Eudes Demaret, Hervé Duclos-Lassalle, Samuel Dumoulin, Julien El Fares, Nicolas Hartmann, Maryan Hary, Yann Huguet, Sébastien Minard, Amaël Moinard, David Moncoutié, Damien Monier, Sébastien Portal, Tristan Valentin et Romain Villa (FRA), Kevin De Weert, Maxime Monfort, Nick Nuyens, Staf Scheirlinckx et Rik Verbrugghe (BEL), Leonardo Duque (COL), Mathieu Heijboer (NED), Bingen Fernandez (ESP), Frank Hoj (DAN), Rein Taaramae (EST), Steve Zampieri (SUI)

Directeur général: Eric Boyer
Gérant: Francis Van Londersele
Directeurs sportifs: Alain Deloeil, Jean-Luc Jonrond et Bernard Quilfen

(Piste: Mickaël Bourgain, Didier Henriette, Kevin Sireau et Arnaud Tournant)