PLAN DE CORONES - L'Union cycliste internationale (UCI) a estimé mardi qu'il n'y avait "pas de conflit d'intérêts " dans le don promis en 2002 par l'Américain Lance Armstrong, versé seulement trois ans plus tard.

"En 2002, peu de temps après l'inauguration du Centre mondial du cyclisme, Lance Armstrong et Johan Bruyneel ont visité les installations. Armstrong a été très impressionné et a offert 100.000 dollars pour le développement du cyclisme", a expliqué le président de l'UCI, Pat McQuaid, en marge de l'arrivée de la 16e étape du Giro au Plan de Corones.

"L'UCI a décidé d'utiliser cet argent à l'achat d'une machine (permettant d'analyser le sang). Trois ans plus tard, nous nous sommes rendus compte que l'argent n'avait pas été versé. Nous l'avons signalé à la société qui gère les fonds de Lance Armstrong et la situation a été régularisée", a révélé le président de l'UCI.

"Il faut considérer le contexte de l'époque. En 2002, il n'y avait pas d'accusation de dopage contre Armstrong", a déclaré le président de l'UCI en niant qu'il puisse y avoir conflit d'intérêts, mais en ajoutant que l'UCI serait très prudente à l'avenir sur toute donation faite par un coureur en activité.

Pas de résultat positif occulté

L'UCI, qui était présidée en 2002 par Hein Verbruggen, a été accusée la semaine passée par Floyd Landis, l'Américain vainqueur déchu du Tour de France 2006 pour dopage, d'avoir dissimulé un contrôle positif à l'EPO d'Armstrong.

Pat McQuaid a rejeté formellement cette accusation. Il a souligné avoir pris contact avec les laboratoires ayant la capacité à cette époque de procéder aux contrôles anti-EPO.

"Toutes les informations obtenues montrent de façon claire et définitive qu'il n'était pas possible pour mon prédécesseur d'occulter un résultat", a martelé le président de l'UCI. "C'est tout bonnement impossible !"

De façon plus générale, Pat McQuaid, qui dit prendre "les accusations de Landis très au sérieux", a rappelé que l'UCI avait demandé aux fédérations nationales concernées de conduire les investigations. En l'occurrence, dans le cas d'Armstrong, l'Agence américaine antidopage (USADA), délégataire de la fédération américaine.

Des fédérations de quatre autres pays ont été également invitées par l'UCI à procéder à une enquête. La Belgique pour Johan Bruyneel, l'Australie pour Matthew White, le Canada pour Michael Barry, la France pour John Lelangue (bien que de nationalité belge). Tous ont été accusés à différents niveaux par Landis, lequel a toutefois admis dans une interview ne pas avoir de preuve pour appuyer ses dires.