Contador contrôle, Sella cavale
Cyclisme samedi, 31 mai 2008. 12:08 jeudi, 12 déc. 2024. 01:38
TIRANO, Italie - L'Espagnol Alberto Contador a contrôlé ses adversaires dans la 20e et avant-dernière étape du Giro, gagnée à Tirano par l'intenable grimpeur italien Emanuele Sella.
Le Mortirolo, le dernier grand col de la course, n'a donné lieu qu'à quelques tentatives de Riccardo Ricco. Mais Contador a tenu bon face à son adversaire italien, distant de 4 secondes seulement au classement général.
"C'était plus tranquille", a reconnu le vainqueur du dernier Tour de France, qui avait sauvé de justesse son maillot rose la veille des assauts de ses rivaux italiens, Riccardo Ricco et surtout Danilo Di Luca.
Au lendemain de cette débauche d'efforts, Di Luca a payé la note. Distancé sur les pentes raides du Mortirolo, à plus d'une minute et demie de ses rivaux, il n'a pu revenir au bas de la descente dans le groupe de Contador fort d'une dizaine d'éléments.
Le vainqueur sortant du Giro a rallié l'arrivée dans le sillage du Russe Vladimir Karpets. Son retard, près de quatre minutes sur ses rivaux directs, l'a fait reculer de la 3e à la 7e place du classement général.
Précieux
Contador, privé de l'Allemand Andreas Klöden (refroidissement et fièvre) avant la mi-parcours, a pu compter sur un précieux équipier, son compatriote Antonio Colom, envoyé à l'avant dès l'ascension du Gavia en compagnie d'autres baroudeurs.
Colom, un Majorquin vainqueur l'an passé d'une étape du Dauphiné, a grimpé en tête le Mortirolo, au sommet distant de l'arrivée d'une cinquantaine de kilomètres. Puis il a attendu son leader sur les faux-plats montant vers Aprica.
Dans le final, Contador et les siens ont manoeuvré à la perfection. Ils ont laissé partir trois attaquants qui se sont emparés des bonifications. Ricco, le plus rapide de son groupe, a sprinté seulement pour la quatrième place.
Avant lui, Sella s'était adjugé un (nouveau) succès, en démarrant à 30 kilomètres de l'arrivée, pour terminer avec plus d'une minute d'avance sur l'Italien Gilberto Simoni et le champion d'Espagne Joaquim Rodriguez.
Le petit grimpeur italien, déjà victorieux à l'Alpe de Pampeago et au passo Fedaia, les deux premières étapes des Dolomites, a donc réalisé un quasi sans-faute en montagne, si l'on y ajoute sa deuxième place du contre-la-montre du Plan de Corones.
Outrageant
Qualifié de "grandissimo" coureur par des commentateurs délirants d'enthousiasme, Sella, qui cache une énergie inépuisable dans un gabarit ultra-léger (53 kg pour 1,65 m), y est allé de sa larme à l'arrivée, comme à chacune de ses victoires.
Mais sa domination outrageante n'a pu que nourrir un peu plus la suspicion. D'autant qu'elle est complétée par l'omniprésence de son équipe CSF, une formation de deuxième division -sujette à moins de contrôles- qui s'est permise de placer deux autres coureurs à l'avant de la course (Baliani 7e, Pozzivivo 12e).
Après l'arrivée à Tirano, une bourgade toute proche des Grisons (Suisse), Contador a observé une prudence toute diplomatique. A l'inverse de Ricco qui a estimé avoir perdu le Giro à cause de l'infériorité de son équipe.
L'Espagnol s'est gardé de crier victoire, bien que le contre-la-montre final de 28,5 kilomètres, de Cesano Maderno à Milan, le favorise très nettement sur un parcours entièrement plane.
"Il reste une étape", a insisté le Madrilène. Mais, à 25 ans et pour sa première participation, tout indique qu'il devrait mettre fin à une série de onze victoires italiennes dans le Giro.
Le Mortirolo, le dernier grand col de la course, n'a donné lieu qu'à quelques tentatives de Riccardo Ricco. Mais Contador a tenu bon face à son adversaire italien, distant de 4 secondes seulement au classement général.
"C'était plus tranquille", a reconnu le vainqueur du dernier Tour de France, qui avait sauvé de justesse son maillot rose la veille des assauts de ses rivaux italiens, Riccardo Ricco et surtout Danilo Di Luca.
Au lendemain de cette débauche d'efforts, Di Luca a payé la note. Distancé sur les pentes raides du Mortirolo, à plus d'une minute et demie de ses rivaux, il n'a pu revenir au bas de la descente dans le groupe de Contador fort d'une dizaine d'éléments.
Le vainqueur sortant du Giro a rallié l'arrivée dans le sillage du Russe Vladimir Karpets. Son retard, près de quatre minutes sur ses rivaux directs, l'a fait reculer de la 3e à la 7e place du classement général.
Précieux
Contador, privé de l'Allemand Andreas Klöden (refroidissement et fièvre) avant la mi-parcours, a pu compter sur un précieux équipier, son compatriote Antonio Colom, envoyé à l'avant dès l'ascension du Gavia en compagnie d'autres baroudeurs.
Colom, un Majorquin vainqueur l'an passé d'une étape du Dauphiné, a grimpé en tête le Mortirolo, au sommet distant de l'arrivée d'une cinquantaine de kilomètres. Puis il a attendu son leader sur les faux-plats montant vers Aprica.
Dans le final, Contador et les siens ont manoeuvré à la perfection. Ils ont laissé partir trois attaquants qui se sont emparés des bonifications. Ricco, le plus rapide de son groupe, a sprinté seulement pour la quatrième place.
Avant lui, Sella s'était adjugé un (nouveau) succès, en démarrant à 30 kilomètres de l'arrivée, pour terminer avec plus d'une minute d'avance sur l'Italien Gilberto Simoni et le champion d'Espagne Joaquim Rodriguez.
Le petit grimpeur italien, déjà victorieux à l'Alpe de Pampeago et au passo Fedaia, les deux premières étapes des Dolomites, a donc réalisé un quasi sans-faute en montagne, si l'on y ajoute sa deuxième place du contre-la-montre du Plan de Corones.
Outrageant
Qualifié de "grandissimo" coureur par des commentateurs délirants d'enthousiasme, Sella, qui cache une énergie inépuisable dans un gabarit ultra-léger (53 kg pour 1,65 m), y est allé de sa larme à l'arrivée, comme à chacune de ses victoires.
Mais sa domination outrageante n'a pu que nourrir un peu plus la suspicion. D'autant qu'elle est complétée par l'omniprésence de son équipe CSF, une formation de deuxième division -sujette à moins de contrôles- qui s'est permise de placer deux autres coureurs à l'avant de la course (Baliani 7e, Pozzivivo 12e).
Après l'arrivée à Tirano, une bourgade toute proche des Grisons (Suisse), Contador a observé une prudence toute diplomatique. A l'inverse de Ricco qui a estimé avoir perdu le Giro à cause de l'infériorité de son équipe.
L'Espagnol s'est gardé de crier victoire, bien que le contre-la-montre final de 28,5 kilomètres, de Cesano Maderno à Milan, le favorise très nettement sur un parcours entièrement plane.
"Il reste une étape", a insisté le Madrilène. Mais, à 25 ans et pour sa première participation, tout indique qu'il devrait mettre fin à une série de onze victoires italiennes dans le Giro.