Contador maîtrise les Italiens
Cyclisme dimanche, 1 juin 2008. 12:36 vendredi, 13 déc. 2024. 21:48
MILAN, Italie - Quinze ans après Miguel Indurain, un autre coureur espagnol, Alberto Contador, a inscrit son nom au palmarès du Giro, dimanche à Milan, en mettant fin à une série de onze succès italiens.
Comme son glorieux aîné, qui avait gagné deux fois de suite la grande course italienne, Contador (25 ans) a adopté une stratégie défensive, adaptée à ses moyens du moment, pour s'imposer aux coureurs italiens, surtout à Riccardo Ricco, son adversaire le plus dangereux, qui comptait seulement 4 secondes de retard au départ de la 21e et dernière étape.
Mais, dans ce contre-la-montre de 28,5 kilomètres gagné par l'Italien Marco Pinotti sous un ciel enfin clément, Ricco s'est incliné nettement. Comme les autres protagonistes des étapes alpestres - un fait plutôt rassurant! -, il a payé l'addition des efforts consentis jusque-là pour prendre la 68e place, à plus de deux minutes de son rival, supérieur dans les "chronos".
Dans la montagne, Contador s'est montré constant. Sans dominer, mais sans lâcher prise non plus dans les cols les plus raides de ce Giro, qui a laissé des temps de récupération insuffisants aux coureurs, par la faute de transferts excessivement nombreux et d'un parcours spectaculaire très exigeant.
Ricco tranche
Rien d'étonnant dès lors à ce que les petites tricheries, non sanctionnées par les commissaires, se soient multipliées à l'arrière du peloton (coureurs accrochés en montagne aux voitures d'équipes, aux motos de la police, de la RAI, etc).
En danger dans la première semaine, où il a frôlé le pire en chutant sur la route de Tivoli, le Madrilène est vite monté en puissance. Au point que ses adversaires italiens ont douté qu'il ait été prévenu de sa participation moins d'une semaine avant l'embarquement de Palerme (Sicile).
L'équipe Astana, ignorée dans un premier temps par l'organisateur Angelo Zomegnan, avait fini par obtenir son sésame, notamment après l'intervention des dirigeants kazakhs. Officiellement, six jours avant le départ.
Traité de fourbe, voire de menteur, Contador a suivi une ligne mesurée, pleine de bon sens, dans cette "commedia dell'arte" qu'est le Giro, toujours prêt à s'enflammer aux déclarations des uns et des autres. Dans ce registre, Ricco, héritier du défunt Marco Pantani, a alimenté la chronique par ses positions tranchées et ses polémiques à répétition.
La pluie pour alliée
Mais le jeune Italien, autre représentant de la nouvelle vague (24 ans), s'est aussi imposé sur la route. Il a enlevé deux succès d'étape, durant la première semaine, avant de batailler (presque) jusqu'au bout. Pour échouer finalement à 1 min 57 sec du maillot rose, un an après sa sixième place.
En revanche, le vainqueur sortant, Danilo Di Luca, a rétrogradé à la huitième place. L'Italien, l'un des grands animateurs de la course, a été devancé au classement final par ses compatriotes Marzio Bruseghin (3e) et Franco Pellizotti (4e), mais aussi par le Russe Denis Menchov (5e), l'étonnant Emanuele Sella (6e), le grimpeur italien qui a conquis le maillot vert du GP de la montagne, et le Belge Jürgen Van den Broeck (7e).
"Tout s'est conjugué pour Contador", a commenté Ricco, à propos du niveau sensiblement égal des adversaires de l'Espagnol dans les cols et aussi de la météo exceptionnellement pluvieuse tout au long de l'épreuve.
Contador, qui affirme souffrir d'allergie au pollen à cette époque de l'année, a trouvé une alliée dans cette pluie. En attendant qu'il découvre la moiteur de Pékin, son prochain grand rendez-vous, puisque l'équipe Astana -héritière d'une formation au trouble passé en matière de dopage- a été évincée du Tour de France 2008.
Comme son glorieux aîné, qui avait gagné deux fois de suite la grande course italienne, Contador (25 ans) a adopté une stratégie défensive, adaptée à ses moyens du moment, pour s'imposer aux coureurs italiens, surtout à Riccardo Ricco, son adversaire le plus dangereux, qui comptait seulement 4 secondes de retard au départ de la 21e et dernière étape.
Mais, dans ce contre-la-montre de 28,5 kilomètres gagné par l'Italien Marco Pinotti sous un ciel enfin clément, Ricco s'est incliné nettement. Comme les autres protagonistes des étapes alpestres - un fait plutôt rassurant! -, il a payé l'addition des efforts consentis jusque-là pour prendre la 68e place, à plus de deux minutes de son rival, supérieur dans les "chronos".
Dans la montagne, Contador s'est montré constant. Sans dominer, mais sans lâcher prise non plus dans les cols les plus raides de ce Giro, qui a laissé des temps de récupération insuffisants aux coureurs, par la faute de transferts excessivement nombreux et d'un parcours spectaculaire très exigeant.
Ricco tranche
Rien d'étonnant dès lors à ce que les petites tricheries, non sanctionnées par les commissaires, se soient multipliées à l'arrière du peloton (coureurs accrochés en montagne aux voitures d'équipes, aux motos de la police, de la RAI, etc).
En danger dans la première semaine, où il a frôlé le pire en chutant sur la route de Tivoli, le Madrilène est vite monté en puissance. Au point que ses adversaires italiens ont douté qu'il ait été prévenu de sa participation moins d'une semaine avant l'embarquement de Palerme (Sicile).
L'équipe Astana, ignorée dans un premier temps par l'organisateur Angelo Zomegnan, avait fini par obtenir son sésame, notamment après l'intervention des dirigeants kazakhs. Officiellement, six jours avant le départ.
Traité de fourbe, voire de menteur, Contador a suivi une ligne mesurée, pleine de bon sens, dans cette "commedia dell'arte" qu'est le Giro, toujours prêt à s'enflammer aux déclarations des uns et des autres. Dans ce registre, Ricco, héritier du défunt Marco Pantani, a alimenté la chronique par ses positions tranchées et ses polémiques à répétition.
La pluie pour alliée
Mais le jeune Italien, autre représentant de la nouvelle vague (24 ans), s'est aussi imposé sur la route. Il a enlevé deux succès d'étape, durant la première semaine, avant de batailler (presque) jusqu'au bout. Pour échouer finalement à 1 min 57 sec du maillot rose, un an après sa sixième place.
En revanche, le vainqueur sortant, Danilo Di Luca, a rétrogradé à la huitième place. L'Italien, l'un des grands animateurs de la course, a été devancé au classement final par ses compatriotes Marzio Bruseghin (3e) et Franco Pellizotti (4e), mais aussi par le Russe Denis Menchov (5e), l'étonnant Emanuele Sella (6e), le grimpeur italien qui a conquis le maillot vert du GP de la montagne, et le Belge Jürgen Van den Broeck (7e).
"Tout s'est conjugué pour Contador", a commenté Ricco, à propos du niveau sensiblement égal des adversaires de l'Espagnol dans les cols et aussi de la météo exceptionnellement pluvieuse tout au long de l'épreuve.
Contador, qui affirme souffrir d'allergie au pollen à cette époque de l'année, a trouvé une alliée dans cette pluie. En attendant qu'il découvre la moiteur de Pékin, son prochain grand rendez-vous, puisque l'équipe Astana -héritière d'une formation au trouble passé en matière de dopage- a été évincée du Tour de France 2008.