MADRID - Le cycliste espagnol Alberto Contador, qui encourt une suspension d'un an pour dopage, a rejeté lundi l'idée de se résigner à cette sanction, comme l'a suggéré la semaine dernière le manageur de son ancienne équipe Astana, au lieu de la combattre.

"Pourquoi devrais-je accepter une suspension d'un an si je n'ai rien fait du tout ? Franchement, ça ne me paraît pas la bonne solution", a déclaré Contador lors d'une interview à la radio publique espagnole sur la récente prise de position du manageur d'Astana.

Contador "doit accepter la suspension et repartir de zéro", avait estimé la semaine dernière Giuseppe Martinelli, manageur de l'équipe Astana que l'Espagnol a quitté à l'intersaison pour rejoindre la formation Saxo Bank.

"Parfois, il faut faire un choix. Soit on se tape la tête contre les murs soit on trouve le courage de tout recommencer", avait déclaré Martinelli la semaine dernière au quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport.

Assurant croire que Contador est "propre", Martinelli avait fait remarquer que l'année de suspension viendrait à terme en août, "ce qui n'est pas trop long".

Contador, 28 ans, a subi le 21 juillet 2010 à Pau (sud-ouest de la France) un contrôle antidopage positif qui a révélé des traces infimes de clenbutérol, un produit qui stimule la fonction pulmonaire et possède aussi des effets anabolisants.

Le triple vainqueur du Tour de France (2007, 2009 et 2010) s'est toujours défendu en affirmant avoir été victime d'une contamination alimentaire.

Il risque une suspension d'un an, sanction proposée par la Fédération espagnole de cyclisme, et la perte de sa victoire dans le Tour 2010.

La sanction définitive, susceptible de recours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) de la part du coureur mais aussi de l'Union cycliste internationale (UCI) et de l'Agence mondiale antidopage (AMA), doit être connue avant la mi-février.