Contrôles: "B" n'égale pas toujours "A"
Cyclisme vendredi, 28 juil. 2006. 10:02 samedi, 14 déc. 2024. 00:55
PARIS (AFP) - En terme de contrôles antidopage, l'analyse de l'échantillon "B" diffère parfois du résultat produit par la première analyse, dite "A", même si les cas sont très rares, ce qui laisse un espoir des plus limités à l'Américain Floyd Landis, vainqueur du Tour de France cycliste.
Devant la confirmation quasi-systématique du premier résultat, le Comité international olympique (CIO) s'était interrogé voici quelques années sur l'intérêt de procéder à la contre-analyse. Plusieurs cas, liés à la méthode de détection de l'EPO (erythropoïetine), l'ont incité à garder le système actuel.
Dans le cyclisme, l'Italien Massimo Strazzer et l'Espagnol Joan Llaneras, déclarés positif à l'EPO en première analyse, ont été blanchis en 2001 par une contre-expertise négative.
Le Danois Bo Hamburger, le premier coureur à faire l'objet d'un contrôle positif pour ce produit au printemps 2001, n'avait pu être sanctionné après la seconde analyse.
Selon le Pr Audran, pharmacologue de Montpellier cité par la revue spécialisée Sport et Vie, le délai d'un mois qui sépare souvent les deux analyses pouvait être à l'origine du décalage, à cause des problèmes éventuels de conservation et de la diminution de la concentration d'EPO avec le temps.
Intervention suspecte
En athlétisme, Bernard Lagat a été innocenté en 2003 après un premier contrôle positif au laboratoire de Cologne (Allemagne). A cause d'un mauvais transport de l'échantillon (non réfrigéré), le coureur kenyan (devenu américain en 2005) de demi-fond est devenu un "faux-positif", le mot qui fait faire des cauchemars à tous les responsables de la lutte antidopage.
En dehors de l'EPO, le furosémide, un diurétique suspecté d'avoir des effets masquants, a placé sur la sellette pendant quelques jours le skieur français Vincent Vittoz, qui avait gagné en janvier 2005 une course de fond en République tchèque.
Les deux analyses, pratiquées par le même laboratoire (Cologne) comme le veut le règlement, ont donné des résultats différents. Une fois écartée la piste d'une erreur de provenance, les seules explications possibles tiennent d'une part à une différence de composition entre les deux flacons (dans le "B", la molécule suspecte se retrouverait dans le décantat, le fond de l'échantillon, et serait plus difficile à détecter), d'autre part à une mauvaise manipulation au cours de la première analyse.
Pour l'anecdote, il convient de rappeler le cas de l'athlète russe Olga Yegorova, positive à l'EPO en 2001. Une intervention suspecte lors de la contre-analyse au laboratoire français de Châtenay-Malabry -les soupçons se portèrent sur l'expert de son pays censé vérifier l'opération- rendit l'échantillon "B" illisible. Et Yerogova put continuer à courir.
Devant la confirmation quasi-systématique du premier résultat, le Comité international olympique (CIO) s'était interrogé voici quelques années sur l'intérêt de procéder à la contre-analyse. Plusieurs cas, liés à la méthode de détection de l'EPO (erythropoïetine), l'ont incité à garder le système actuel.
Dans le cyclisme, l'Italien Massimo Strazzer et l'Espagnol Joan Llaneras, déclarés positif à l'EPO en première analyse, ont été blanchis en 2001 par une contre-expertise négative.
Le Danois Bo Hamburger, le premier coureur à faire l'objet d'un contrôle positif pour ce produit au printemps 2001, n'avait pu être sanctionné après la seconde analyse.
Selon le Pr Audran, pharmacologue de Montpellier cité par la revue spécialisée Sport et Vie, le délai d'un mois qui sépare souvent les deux analyses pouvait être à l'origine du décalage, à cause des problèmes éventuels de conservation et de la diminution de la concentration d'EPO avec le temps.
Intervention suspecte
En athlétisme, Bernard Lagat a été innocenté en 2003 après un premier contrôle positif au laboratoire de Cologne (Allemagne). A cause d'un mauvais transport de l'échantillon (non réfrigéré), le coureur kenyan (devenu américain en 2005) de demi-fond est devenu un "faux-positif", le mot qui fait faire des cauchemars à tous les responsables de la lutte antidopage.
En dehors de l'EPO, le furosémide, un diurétique suspecté d'avoir des effets masquants, a placé sur la sellette pendant quelques jours le skieur français Vincent Vittoz, qui avait gagné en janvier 2005 une course de fond en République tchèque.
Les deux analyses, pratiquées par le même laboratoire (Cologne) comme le veut le règlement, ont donné des résultats différents. Une fois écartée la piste d'une erreur de provenance, les seules explications possibles tiennent d'une part à une différence de composition entre les deux flacons (dans le "B", la molécule suspecte se retrouverait dans le décantat, le fond de l'échantillon, et serait plus difficile à détecter), d'autre part à une mauvaise manipulation au cours de la première analyse.
Pour l'anecdote, il convient de rappeler le cas de l'athlète russe Olga Yegorova, positive à l'EPO en 2001. Une intervention suspecte lors de la contre-analyse au laboratoire français de Châtenay-Malabry -les soupçons se portèrent sur l'expert de son pays censé vérifier l'opération- rendit l'échantillon "B" illisible. Et Yerogova put continuer à courir.