Cort Nielsen remporte la 4e étape de Paris-Nice; Michal Kwiatkowski s'empare du maillot jaune
Cyclisme mercredi, 13 mars 2019. 12:33 mercredi, 13 mars 2019. 15:51PÉLUSSIN, France – Une échappée est allée au bout dans Paris-Nice, mercredi à Pélussin (Loire), où le Danois Magnus Cort Nielsen a gagné la 4e étape à la veille du seul « chrono » de la course désormais menée par le Polonais Michal Kwiatkowski.
Premières vraies côtes et première échappée victorieuse : le peloton a échoué à reprendre les quatre derniers rescapés d'un groupe de 13 coureurs formé peu après le départ. « Une échappée de costauds », de l'avis de Tony Gallopin, le premier Français au classement général (6e) qui pointe à 15 secondes de Kwiatkowski.
Le Polonais, champion du monde en 2014, a endossé le maillot jaune avec une avance de 5 secondes sur l'Espagnol Luis Leon Sanchez, sans doute son plus grand rival à brève échéance. En attendant que la course s'attaque à la montagne, samedi, dans l'arrière-pays niçois.
Pour Kwiatkowski et Sanchez, avantagés par le contre-la-montre de Barbentane (Bouches-du-Rhône) tout comme le Luxembourgeois Bob Jungels, l'objectif est de distancer les grimpeurs qui auront en leur faveur les deux dernières étapes, notamment le col du Turini et ses 15 kilomètres de longueur.
« Je pense pouvoir gagner le chrono », annonce Kwiatkowski, omniprésent depuis le départ de l'épreuve. Le Polonais explique être venu en meneur, en réalité comeneur de l'équipe Sky avec le grimpeur colombien Egan Bernal, lui aussi prodigue de ses efforts depuis le début de la semaine.
Kwiatkowski en rouleur
« Je voulais déjà gagner Paris-Nice en 2015 et finalement j'ai fait deuxième » (derrière Richie Porte), rappelle « Kwiat », qui avait perdu le maillot jaune dans l'avant-dernière étape. À l'époque, le Polonais n'avait pas encore rejoint la puissante formation Sky mais figurait déjà parmi les tout meilleurs rouleurs sur les courtes et moyennes distances.
Sur 25,5 kilomètres d'une boucle tracée au sud de Barbentane, à la limite triangulaire des Bouches-du-Rhône, du Gard et du Vaucluse, les écarts risquent d'être conséquents sur une distance comparable à celle du contre-la-montre du prochain Tour de France. « Le parcours est rapide, avec une seule côte à l'abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet », avertit le directeur de course Fraçois Lemarchand.
À ce titre, Romain Bardet passera un premier test. Le Français, qui s'est bien sorti des embûches des premières journées de Paris-Nice, a changé de matériel par rapport à l'année passée. « J'ai amélioré ma position, j'ai hâte de voir en compétition », dit le grimpeur auvergnat, qui n'entend pas pour autant tirer d'enseignements définitifs de son premier chrono de l'année.
Avant le rendez-vous, l'équipe Astana a signé son 16e succès de la saison, mais le premier pour Cort Nielsen, l'un de ses hommes de base. À 26 ans, le Danois construit un palmarès basé jusqu'à présent sur les courses par étapes (deux étapes de la Vuelta 2016, une du Tour de France 2018).
Le barbu né sur une île de la mer Baltique sait comment gagner. Présumé le plus rapide du groupe de quatre coureurs qui s'est présenté pour la victoire à Pélussin (212 km), il a surpris ses compagnons en démarrant sous la flamme rouge du dernier kilomètre. Pour quelle raison tactique? La réponse a fusé : « ça s'est fait à l'instinct ».
Houle impressionné par son coéquipier Nielson
Le coéquipier du vainqueur du jour chez Astana, Hugo Houle, a fini 13e.
Le triomphe de Cort Nielson, son premier cette saison, porte à 16 le nombre de victoires de la formation kazakhe cette année.
« Il est impressionnant et il ne faut pas lui laisser trop de champ dans une échappée. Il ne laisse pas sa chance passer et il est très, très fort. Encore aujourd’hui, il a démontré qu’il avait une force incroyable dans le final pour faire la différence », a déclaré Houle, à propos de son coéquipier qui l’a devancé de 48 secondes. « Ça nous fait une victoire de plus et cette bonne lancée se poursuit pour nous! »
Quatre montées de 3-4 kilomètres en fin de parcours dans des routes sinueuses et étroites, en plus d’un vent de côté… tout cela n’a pas laissé beaucoup de place au repos selon Houle.
« Avec Magnus, nous n’avons pas eu à durcir la course. Pour ma part, je suis resté aux avant-postes avec mes leaders dans un groupe d’une trentaine de gars en haut de la montée. C’est un beau signe de forme, car je n’ai jamais été capable de m’accrocher à des groupes aussi forts. J’ai même eu une ouverture pour finir septième de mon groupe. »
Jeudi, Houle aura l’occasion de s’exprimer dans son épreuve de prédilection : un contre-la-montre individuel dans les rues de Barbentane.
« Je suis bien satisfait de mes sensations et demain (jeudi) ce sera un gros test pour moi avec le contre-la-montre de 25 kilomètres. J’aime le parcours et c’est une belle distance pour moi. Je vise un gros résultat », a conclu le cycliste de Sainte-Perpétue qui a effectué une reconnaissance du parcours la semaine dernière.
Classement de la 4e étape :
1. Magnus Cort Nielsen (DEN/AST) les 212 km en 5 h 03:49.
(moyenne : 41,867 km/h)
2. Thomas De Gendt (BEL/LOT) à 7.
3. Giulio Ciccone (ITA/TRE) 13.
4. Alessandro De Marchi (ITA/CCC) 18.
5. Lilian Calmejane (FRA/DEN) 48.
6. Valentin Madouas (FRA/FDJ) 48.
7. Sonny Colbrelli (ITA/BAH) 48.
8. Matteo Trentin (ITA/MIT) 48.
9. Philippe Gilbert (BEL/DEC) 48.
10. Michal Kwiatkowski (POL/SKY) 48.
11. Oliver Naesen (BEL/ALM) 48.
12. Diego Ulissi (ITA/UAE) 48.
13. Hugo Houle (CAN/AST) 48.
14. Egan Bernal (COL/SKY) 48.
15. Quentin Pacher (FRA/VCC) 48.
16. Luis Leon Sanchez (ESP/AST) 48.
...
18. Ion Izagirre (ESP/AST) 48.
19. Tony Gallopin (FRA/ALM) 48.
20. Rudy Molard (FRA/FDJ) 48.
22. Bob Jungels (LUX/DEC) 48.
26. Romain Bardet (FRA/ALM) 48.
28. Wilco Kelderman (NED/SUN) 48.
31. Nairo Quintana (COL/MOV) 48.
33. George Bennett (NZL/JUM) 48.
34. Ilnur Zakarin (RUS/KAT) 48.
39. Sergio Henao (COL/UAE) 1:00.
40. Miguel Angel Lopez (COL/AST) 1:00.
70. Esteban Chaves (COL/MIT) 8:46.
71. Marc Soler (ESP/MOV) 9:31.
72. Simon Yates (GBR/MIT) 9:31.
130. Dylan Groenewegen (NED/JUM) 22:32.
150 coureurs au départ, 149 classés.
Abandon : Marcel Kittel (GER/KAT)