« Tous avec le Tour, mais pas le Tour au détriment de tous » : si sauver le Tour de France était une « nécessité », il ne faut pas « dévaluer » les autres grands événements cyclistes comme le Giro ou la Vuelta, a averti jeudi le directeur du Tour d'Espagne.

« Nous sommes tous conscients de l'ampleur » de la Grande Boucle et de la nécessité de sa tenue, mais « il n'y a pas que le Tour, il faut aussi essayer de sauver tout le calendrier » de la saison de cyclisme, a déclaré M. Guillen au journal As.

Le Tour de France, qui devait initialement se dérouler du 27 juin au 19 juillet, a été reporté à la fin de l'été en raison de l'épidémie de nouveau coronavirus, du 29 août au 20 septembre, ce qui a obligé à reprogrammer la Vuelta, qui devait se dérouler du 14 août au 6 septembre. 

Pour l'heure, les dates du Tour d'Espagne ne sont pas encore connues, l'Union Cycliste Internationale (UCI) ayant simplement indiqué qu'il se tiendrait à l'automne, de même que le Giro italien. Un calendrier plus précis devrait être communiqué d'ici au 15 mai.

Mais quoi qu'il en soit, « cela n'avait aucun sens que le Tour et la Vuelta coïncident aux mêmes dates », a reconnu M. Guillén.

Mais pour lui, il ne faut pas pour autant « dévaluer l'événement international qu'est la Vuelta. Aujourd'hui, en Espagne, nous sommes probablement l'événement qui a la plus grande couverture internationale après le soccer », a souligné le directeur du tour espagnol, rappelant que le Tour, le Giro et la Vuelta touchent plus de 400 millions de spectateurs chaque année.

Interrogé sur la possibilité que la Vuelta puisse se tenir sans spectateurs, M. Guillén a considéré que « la chose souhaitable est qu'il y ait du public ».

Mais « entre une Vuelta sans public et pas de Vuelta du tout, je préfère ne pas avoir de public », a-t-il ajouté, rappelant que « la question de la santé reste essentielle et prioritaire ».