Le cycliste professionnel Michael Woods, évoluant sur le circuit World Tour de l’UCI sous les couleurs de l’équipe Cannondale Drapac, a remporté son deuxième titre en autant d’éditions à la Classique des Appalaches. Usant d’une stratégie similaire à l’année dernière, qui consistait à laisser parler ses talents de grimpeur, il a distancé ses trois partenaires d’échappée dans la montée des antennes en leur posant une mine impitoyable sous la barre des 10km à faire. Dans l’ordre, Matthieu Jeannès (Team Lupus), Hugo Houle (Ag2r-LaMondiale), James Piccoli (Transport
Lacombe/Devinci) et Jean-Denis Thibault (La Vie Sportive p/p Jean-Yves Labonté), ont complété le podium.

Les coureurs présents samedi rivalisaient sur l’un des parcours les plus exigeants en Amérique du Nord, avec un ratio distance/élévation supérieur à celui de la Strade Bianche, célèbre Classique italienne disputée en Toscane. D’une part, le peloton pro/élite était aux prises avec 132,5km, dont 45 en terre battue, auxquels s’ajoutaient plus de 2700m d’ascension.

Le grand gagnant, Michael Woods, s’est dit très satisfait de ses performances. « C’est un parcours qui me convient parfaitement. Je ne suis pas le plus fort dans les sections plutôt planes, mais Hugo et James Piccoli ont fait du bon boulot en prenant de longs relais», a-t-il déclaré. « J’avais une stratégie similaire à l’an dernier, qui était de profiter de la côte des antennes pour jauger la force du groupe. Les jambes étaient bonnes aujourd'hui et j’ai pu faire la différence pour mériter mon poids en sirop. Je vais maintenant pouvoir me faire des crêpes à n’en plus finir! »

Hugo Houle, troisième au terme des débats dans l’ascension finale, s’est dit surpris de la difficulté du parcours. « C’est dur, très dur. Le vent a été un gros facteur, mais l’enchainement de montées était dévastateur », a déclaré le cycliste originaire de Ste-Perpétue. « À la mi-course, j'avais déjà les cuisses qui chauffaient. Mike a fait la différence dans la montée finale et il mérite aujourd’hui la victoire ».

James Piccoli, récent vainqueur de la célèbre Green Mountain Stage Race, au Vermont, s’est dit très content de sa participation. « J’ai encore pris beaucoup de plaisir à participer à la Classique cette année. C’est une course très bien organisée et, très certainement, la plus excitante sur le calendrier québécois », a-t-il mentionné. « Avec autant de distance et de difficultés, les bénévoles jouent un rôle clé. J’ai déjà hâte à l’an prochain! »

Quant aux coureurs et coureuses maîtres, ils avaient affaire à un parcours de 116km, avec près de 30km de terre battue, pour un total d’ascension de 2300m. Les deux parcours se terminaient avec la même ascension que les pro/élites, soit 2,6km à 6,7% de moyenne. Au sein du peloton Open Amateur A, le montréalais Rowan Barrett (ABC Cannondale / Strava), connu pour posséder pratiquement tous les segments Strava de l’île de Montréal, a remporté les grands honneurs. Du côté du peloton Amateur B, Ron Amos (Hammer 53x11) s’est avéré de nouveau tranchant, lui qui avait remporté Green Mountain Stage Race il y a deux semaines. Finalement, chez les femmes, Luce Bourbeau (SAS Macogep) a réussi à distancer ses comparses pour remporter son poids en sirop d’érable, à l’instar de ses collègues masculins. »