WEVELGEM, Belgique – Le Slovaque Peter Sagan, habillé du maillot de champion du monde, s'est imposé dimanche pour la troisième fois dans Gand-Wevelgem et a égalé le record des victoires de la course belge.

Comme s'il était chez lui sur la chaussée sèche de Wevelgem, Sagan s'est adjugé le sprint devant l'Italien Elia Viviani, qui était pourtant en position de force, et le champion de France Arnaud Démare, coéquipier d'Antoine Duchesne.

Viviani, champion olympique de l'omnium sur piste, est resté prostré, en pleurs, après en avoir terminé avec les 251 kilomètres de cette 80e édition. Le sprinteur de l'équipe Quick-Step, malgré son rapproché dans les derniers mètres, n'a pu concrétiser la supériorité numérique de la formation belge qui comptait trois autres coureurs (Gilbert, Lampaert et Stybar) dans le groupe de tête.

Démare, qui avait choisi de sprinter près des barrières tout comme Viviani, a dû se rabattre pour finir de l'autre côté de la route. Mais sans pouvoir reprendre Sagan, parti de loin.

« J'étais bien mais j'ai manqué de punch pour faire un beau sprint, je n'avais pas les jambes », a estimé le champion de France, déjà troisième de Milan-San Remo huit jours plus tôt. « C'est une déception. Sagan a été plus malin. »

Le Québécois Hugo Houle, de l’équipe Astana, a quant à lui fini 73e, accusant un retard de 5 minutes 34 secondes sur le Slovaque.

Les meilleurs représentants chez Astana ont été les Danois Magnus Cort Nielsen (+1 minute 1 seconde) et Michael Valgren Andersen (+1 minute 14 secondes), respectivement 24e et 26e.

Record de victoires égalé

Le champion du monde a remporté son deuxième succès de la saison, après une étape du Tour Down Under en janvier. Battu à San Remo puis dominé au GP E3 vendredi, le Slovaque de 28 ans a rejoué les premiers rôles sans avoir à supporter le poids de la course, bien qu'il ait eu un coéquipier avec lui dans le final (Burghardt).

« C'est toujours un peu une loterie », a déclaré le leader de l'équipe Bora à propos du sprint qui a réuni une vingtaine de coureurs. « J'ai essayé de partir un peu tôt mais j'ai tenu bon. »

« C'est le Gand-Wevelgem le plus facile à cause des conditions météo », a ajouté Sagan, vigilant lors des ascensions du Mont Kemmel, la principale difficulté. « C'était un peu stressant mais ce n'était pas tellement compliqué car le vent ne soufflait pas trop. C'est pour cette raison que le groupe de tête était aussi important dans le final. »

Déjà vainqueur en 2013 et 2016, le champion du monde en titre a rejoint au palmarès les quatre coureurs qui comptent trois succès depuis que la course est ouverte aux professionnels : trois Belges (Rik Van Looy, Eddy Merckx et Tom Boonen) et un Italien (Mario Cipollini).

Le Slovaque, décidément très à son aise dans la petite cité de Flandre-Occidentale, compte aussi trois autres podiums (une deuxième place, deux troisièmes places) en huit participations depuis ses débuts en 2011.