Cyclisme sur piste: quoi faire pour relancer l'intérêt?
Cyclisme vendredi, 24 août 2001. 09:17 vendredi, 13 déc. 2024. 20:44
(Source d'image:RDS)
IPOH (Malaisie) (AFP) - L'Union cycliste internationale (UCI), confrontée à la marginalisation de la Coupe du monde de cyclisme sur piste et de la discipline en général, souhaite retoucher la formule actuelle pour relancer l'intérêt médiatique des compétitions.
L'instance internationale propose à la fois d'avancer les dates, en privilégiant les premiers mois de l'année, et de "fidéliser" le programme avec cinq ou six villes qui s'engagent sur une durée de cinq ans. Le caractère itinérant de ces dernières années a en effet été source de mauvaises surprises.
"Cela permettra d'améliorer sensiblement l'organisation. Cette saison, nous avons eu des problèmes de nourriture à Szcezcin (Pologne) et de piste glissante à Pordenone (Italie)", souligne Enrico della Casa, coordinateur général piste à l'UCI.
Sydney, Manchester, Anvers et Moscou ont déjà adhéré au projet que l'UCI entend concrétiser dès 2003. Copenhague, l'Allemagne, le Japon et la Chine ont manifesté leur intérêt pour compléter la liste.
Ce recadrage risque de sonner le glas de Mexico, Cali (Colombie) et Ipoh (Malaisie), symboles ponctuels de la mondialisation du cyclisme. "Rien n'est définitif, explique M. della Casa. Le centre mondial est en construction à Aigle (Suisse) avec un vélodrome de 200 mètres qui sera prêt début 2002."
La structure accueillera les meilleurs jeunes des pays en voie de développement, sélectionnés dans plusieurs centres régionaux. Frédéric Magné, l'ancien champion français, est chargé de détecter les sprinteurs d'avenir.
Inquiétude
Et puis le cyclisme sur piste regarde du côté de la Chine et de son immense réservoir. Le pays le plus peuplé de la planète, qui organisera les Jeux olympiques 2008 à Pékin, construit annuellement 4 vélodromes.
Nation hégémonique lors de la dernière décennie, la France participe d'ailleurs à cet éveil. "Ils ont du matériel français, confie Gérard Quintyn, entraîneur national. On a des entraîneurs qui vont régulièrement là-bas et, chaque année, quelques Chinois viennent s'entraîner avec Daniel Morelon à Hyères. D'ailleurs, chez les dames, la Chine est déjà au sommet."
Côté télévision, l'UCI envisage un calendrier courant de janvier à mai. Ce qui doit permettre d'éviter la période estivale, déjà saturée par les courses sur route et la multitude des sports de plein air.
Le Français Florian Rousseau, triple champion olympique, est pourtant opposé à ce changement de calendrier. "La piste, c'est l'été. Neuf vélodromes sur dix sont découverts. Ce n'est pas trop grave pour les sprinteurs. Mais où iront s'entraîner les poursuiteurs européens en plein hiver? s'inquiète le Français, médaillé d'or du keirin et de la vitesse par équipes aux JO de Sydney. Ils doivent faire une préparation sur route."
"Ca ne va pas trop défavoriser la France car on possède des installations couvertes. Mais l'Italie, la Pologne? Je crois qu'on risque d'accroître le désintérêt de pays qui ne vont pas pouvoir engager des frais supplémentaires", s'inquiète M. Quintyn.
L'instance internationale propose à la fois d'avancer les dates, en privilégiant les premiers mois de l'année, et de "fidéliser" le programme avec cinq ou six villes qui s'engagent sur une durée de cinq ans. Le caractère itinérant de ces dernières années a en effet été source de mauvaises surprises.
"Cela permettra d'améliorer sensiblement l'organisation. Cette saison, nous avons eu des problèmes de nourriture à Szcezcin (Pologne) et de piste glissante à Pordenone (Italie)", souligne Enrico della Casa, coordinateur général piste à l'UCI.
Sydney, Manchester, Anvers et Moscou ont déjà adhéré au projet que l'UCI entend concrétiser dès 2003. Copenhague, l'Allemagne, le Japon et la Chine ont manifesté leur intérêt pour compléter la liste.
Ce recadrage risque de sonner le glas de Mexico, Cali (Colombie) et Ipoh (Malaisie), symboles ponctuels de la mondialisation du cyclisme. "Rien n'est définitif, explique M. della Casa. Le centre mondial est en construction à Aigle (Suisse) avec un vélodrome de 200 mètres qui sera prêt début 2002."
La structure accueillera les meilleurs jeunes des pays en voie de développement, sélectionnés dans plusieurs centres régionaux. Frédéric Magné, l'ancien champion français, est chargé de détecter les sprinteurs d'avenir.
Inquiétude
Et puis le cyclisme sur piste regarde du côté de la Chine et de son immense réservoir. Le pays le plus peuplé de la planète, qui organisera les Jeux olympiques 2008 à Pékin, construit annuellement 4 vélodromes.
Nation hégémonique lors de la dernière décennie, la France participe d'ailleurs à cet éveil. "Ils ont du matériel français, confie Gérard Quintyn, entraîneur national. On a des entraîneurs qui vont régulièrement là-bas et, chaque année, quelques Chinois viennent s'entraîner avec Daniel Morelon à Hyères. D'ailleurs, chez les dames, la Chine est déjà au sommet."
Côté télévision, l'UCI envisage un calendrier courant de janvier à mai. Ce qui doit permettre d'éviter la période estivale, déjà saturée par les courses sur route et la multitude des sports de plein air.
Le Français Florian Rousseau, triple champion olympique, est pourtant opposé à ce changement de calendrier. "La piste, c'est l'été. Neuf vélodromes sur dix sont découverts. Ce n'est pas trop grave pour les sprinteurs. Mais où iront s'entraîner les poursuiteurs européens en plein hiver? s'inquiète le Français, médaillé d'or du keirin et de la vitesse par équipes aux JO de Sydney. Ils doivent faire une préparation sur route."
"Ca ne va pas trop défavoriser la France car on possède des installations couvertes. Mais l'Italie, la Pologne? Je crois qu'on risque d'accroître le désintérêt de pays qui ne vont pas pouvoir engager des frais supplémentaires", s'inquiète M. Quintyn.