APELDOORN, Pays-Bas - L'Italien Vincenzo Nibali, pointé par ses rivaux comme le principal favori du Tour d'Italie, s'élance vendredi d'Apeldoorn (Pays-Bas) « sans certitudes », mais en faisant « la promesse de tout donner pour être en rose » trois semaines plus tard, à l'arrivée à Turin.

Peu en vue sur le Tour du Trentin fin avril (21e), le Sicilien , 31 ans, ne semble pas attaquer le Giro dans les meilleures conditions, sans pour autant se montrer inquiet. « Je suis programmé pour atteindre mon pic de forme lors de la troisième semaine, qui sera la plus exigeante avec de terribles étapes de montagne », a-t-il expliqué mercredi.

Le requin de Messine n'avait plus participé au Tour d'Italie depuis sa victoire en 2013. Une motivation supplémentaire, alors qu'il doit aussi faire oublier son exclusion du dernier Tour d'Espagne (pour s'être accroché à une voiture), le dernier grand Tour auquel il a participé.

« Landa, principal rival »

« Je reviens avec beaucoup d'émotion, c'est certain, assure-t-il. Je sais que mes supporteurs ont hâte de me revoir sur cette épreuve et je promets de tout donner pour ne pas les décevoir. »

« Mais je suis sans certitudes et mes rivaux sont nombreux », poursuit-il.

À commencer par l'Espagnol Mikel Landa (3e en 2015), que Nibali considère comme son « principal concurrent » dans la course pour succéder à un autre Espagnol, Alberto Contador, absent cette année.

« Si vous regardez bien, c'est le coureur qui a le plus progressé sur les grands Tours ces deux dernières saisons », estime l'Italien.

« Les trois contre-la-montre ne lui sont pas favorables. Le chrono n'est pas son point fort. Par contre, dans la montagne, il sera un danger permanent », note encore le leader de la formation Astana.

Landa, qui a remporté le Tour du Trentin, semble en grande forme, mais Nibali ne s'inquiète pas : « J'ai pour moi mon expérience des grands Tours. Et il faudra voir comment Landa va gérer son passage du statut d'équipier à celui de leader » de la Sky.

« Chianti, premier moment clé »

L'Italien, victorieux dans les trois grands Tours (Vuelta 2010, Giro 2013, Tour 2014), refuse aussi de se concentrer sur le seul Landa.

Il estime que l'Espagnol Alejandro Valverde ou le jeune Colombien Esteban Chaves peuvent revendiquer la victoire finale, tout en déclarant se méfier aussi du Néerlandais Tom Dumoulin, même si ce dernier, spécialiste du chrono et 6e de la Vuelta en 2015, assure n'avoir aucune ambition au général.

Nibali se méfie de premières étapes « dangereuses » aux Pays-Bas et pointe la 9e étape comme « le premier moment clé de la course ».

« Le contre-la-montre de Chianti (40 km) sera une occasion de prendre du temps à certains de mes rivaux, espère le Sicilien. Ensuite, il faudra assurer dans la montagne, où il faut s'attendre à du grand spectacle. »

Car Nibali l'assure : « Le Tour d'Italie, c'est la plus belle course du monde, la plus folle sans doute ».