SAINT-félicien - L'Espagnol Daniel Moreno a surpris les favoris à l'arrivée de la 2e étape du Critérium du Dauphiné, dans un sprint jugé en côte, mardi à Saint-Félicien.

Moreno, vainqueur d'étape l'an passé sur la Vuelta, s'est imposé à deux jeunes Français prometteurs, Julien Simon et Tony Gallopin, à l'arrivée des 160 kilomètres parcourus sur les routes ensoleillées mais éprouvantes du département de l'Ardèche.

Le Belge Jurgen Van den Broeck (5e) et l'Australien Cadel Evans (7e) ont été débordés dans les tout derniers hectomètres alors que le porteur du maillot jaune, le Britannique Bradley Wiggins, s'est classé lui aussi dans les dix premiers (9e).

Evans, vainqueur la veille, a été mis sur orbite par deux de ses coéquipiers (Hincapie puis Van Garderen) dans la montée vers Saint-Félicien, une bourgade qui est au coeur de la célèbre "cyclo" L'Ardéchoise. Mais le vainqueur du dernier Tour de France n'a pu lutter pour la victoire, bien que sa présence aux avants-postes soit plus que rassurante dans la perspective du Tour.

En revanche, Andy Schleck s'est relevé dans le final pour prendre finalement la 100e place, à près de deux minutes du vainqueur. Le Luxembourgeois a été avantageusement remplacé par Tony Gallopin (24 ans), dont les résultats (4e puis 3e) justifient la confiance de sa direction d'équipe.

La dissuasion façon Wiggins

Pour la victoire d'étape, les deux Français n'ont rien pu faire contre Moreno (30 ans), qui a fait mieux que suppléer l'absence de son compatriote "Purito" Rodriguez, lequel a préféré récupérer après sa deuxième place du récent Giro.

"Quand il n'est pas là, j'ai quartier libre", a commenté d'un sourire le vainqueur du jour, un bon grimpeur (9e de la Vuelta 2011) qui vient de boucler le Tour d'Italie à la 20e place après avoir travaillé pour son leader.

L'équipe de Wiggins, omniprésente, a contrôlé la course lancée sur des bases élevées. Le Londonien s'est même infiltré dans une échappée (avec notamment Vincenzo Nibali, Sylvain Chavanel et Philippe Gilbert), 13 kilomètres après le départ de Lamastre, pour montrer sa force à ses rivaux directs. L'opération dissuasion a réussi et l'échappée du jour, formée au 39e kilomètre, a réuni un quatuor (Kadri, Kern, Moncoutié, Sarmiento) visant surtout la victoire d'étape.

Mercredi, la troisième étape, longue de 167 kilomètres, relie Givors (Rhône) à La Clayette (Saône-et-Loire). Pour les (rares) sprinteurs du groupe, c'est la seule occasion de la semaine, à la veille du long contre-la-montre de Bourg-en-Bresse (53,5 km).