David Boily (Spidertech - C10) quittera l'Italie avec un maillot de plus dans ses valises. Samedi, à la cinquième et dernière étape du Giro di Sardegna, le cycliste de Québec a été en mesure de conserver le maillot de meilleur grimpeur du Tour à l'issue des 174 kilomètres qui séparaient Oristano et Gesturu (Italie).

L'italien Michele Scarponi (Lampre - ISD) s'est imposé en solo grâce à une avance de 3 secondes sur son plus proche poursuivant. Boily, 62e, a été le meilleur Québécois du jour en finissant dans le peloton principal qui a accusé un retard de 3min 25s. Son coéquipier François Parisien (à 6min 42s) est 77e, tandis que Keven Lacombe, également de Spidertech - C10, a posé pied à une trentaine de kilomètres de l'arrivée.

Au classement général, le Slovaque Peter Sagan (Liquigas-Cannondale), vainqueur de trois étapes pendant la semaine, a logiquement été couronné. Boily (à 24min 16s) est 70e, alors que Parisien (à 26min 45s) est 72e.

« C'est mission accomplie! Le parcours était moins montagneux aujourd'hui (samedi), mais il y avait quand même de bonnes bourrasques de vent de côté, alors il fallait être aux aguets du début à la fin » a déclaré Boily, visiblement satisfait au bout du fil. « C'est le maillot le plus important que j'ai remporté dans ma carrière et c'est un très beau souvenir de ma première course disputée en Italie. C'est vraiment extraordinaire et je n'ai pas vraiment les mots pour dire ce que je ressens. »

Une échappée qui s'est formée en début d'étape a simplifié la vie de Boily, qui a louangé le travail de ses coéquipiers qui l'ont protégé du vent.

« Dans ce groupe. il n'y avait aucun coureur dangereux au classement du meilleur grimpeur, alors ça faisait mon affaire. Je devais quand même me croiser les doigts pour que Damiano Cunego ne gagne pas l'étape, car s'il finissait premier, je perdais le maillot par un point », a indiqué l'athlète de 20 ans en entrevue à Sportcom. « Aujourd'hui, je n'avais pas les jambes aussi bonnes que dans les autres étapes, alors sans mes coéquipiers, l'étape aurait été super difficile. »

Il s'agit de tout un revirement pour les Québécois, car après la première étape, ils ont été surpris par le relief des parcours qu'ils imaginaient beaucoup moins accidenté. Qui plus est, il s'agissait de leur première compétition de la saison, contrairement à leurs opposants.

« Finalement, le tour s'est très bien passé et la forme était meilleure que je le pensais. Et c'est la même chose pour mes coéquipiers. Nous nous sommes très bien débrouillés en ayant quelqu'un dans les échappées à tous les jours. »

Journée satisfaisante pour Dominique Rollin, abandon de David Veilleux

Pendant de temps à Gand, en Belgique, Dominique Rollin (FDJ) a conclu l'épreuve d'un jour Omloop Het Nieuwsblad au 16e rang. Le Bouchervillois a franchi l'arrivée avec un retard de 5 minutes 5 secondes derrière le vainqueur, le Néerlandais Sebastian Langeveld (Rabobank). L'Ontarien Michael Barry (Sky) a pris le 60e rang, alors que le Québécois David Veilleux (Europcar) n'a pas terminé l'épreuve.

La pluie, le vent et la température oscillant autour de la barre des 5 degrés ont eu un impact majeur dans le déroulement de la course.

« C'était de belles conditions pour la Belgique! » a lancé Rollin, pince-sans-rire. « J'ai passé presque trois semaines au Qatar et en Oman, alors mon corps a dû se réadapter. Je me sentais bien dans les 100 premiers kilomètres, mais j'ai manqué un peu de jus pour passer la première bosse et je me suis fait coincer derrière, alors j'ai brûlé pas mal de cartouches pour m'accrocher au premier groupe. Heureusement, j'avais un coéquipier (ndlr : Yoann Offredo) qui était en avant du groupe. »

« La quatrième place de Yoann prouve que nous avons une bonne équipe pour les Classiques et ça part bien pour nous. Et un top-20 pour ma première course en Belgique, c'est un bon départ. »

De son côté, Veilleux a avoué avoir raté le train au moment le plus important de la course : « Je me sentais bien, sauf qu'au kilomètre 135, c'était sinueux et je n'étais pas bien placé. Il y a eu plusieurs cassures dans le peloton. J'ai pu boucher quelques trous, sauf qu'un moment donné, je n'ai pas été capable de revenir. Demain, ça devrait aller mieux. »

Les Québécois seront de retour en selle dimanche, à la course Kurne-Bruxelles-Kurne. En 2010, Rollin avait terminé en cinquième place.

Les prévisions météo annoncent de la pluie, ce qui pourrait être à l'avantage de Rollin comme le souligne le principal intéressé.

« Tout le monde est déjà fatigué, alors s'il pleut encore demain, plusieurs seront découragés. La façon dont nous avons travaillé aujourd'hui peut nous donner un boost d'énergie pour faire une autre superbe course. »