Débroussailler jusqu'au bout
Cyclisme dimanche, 12 mai 2013. 12:17 dimanche, 15 déc. 2024. 07:36
MONTREAL - L'Agence mondiale antidopage (AMA)a annoncé dimanche qu'elle entendait pousser l'Union cycliste internationale (UCI) à faire la lumière sur les complicités présumées dont aurait bénéficié l'ex-roi du peloton au sein de la fédération durant ses années de gloire.
Le directeur général de l'AMA David Howman a annoncé qu'il allait rencontrer mardi à Lausanne son homologue de l'UCI, Christophe Hubschmid, pour évoquer ce que comptait faire l'instance dirigeante du cyclisme mondial.
Après la chute du Texan, l'UCI avait promis une commission indépendante pour évaluer si ses dirigeants avaient couvert Armstrong et ses sombres pratiques, mais l'avait dissoute fin janvier après quelques heures d'audience au motif que l'AMA et l'Agence antidopage américaine refusaient d'y participer.
« 2012 restera pour tous les acteurs de la lutte contre le dopage comme l'année de l'affaire Armstrong. Il doit y avoir un avant et un après. C'est notre devoir et nous ne devons pas nous dérober », a déclaré Valérie Fourneyron, la ministre des Sports française, lors du conseil de fondation.
Au nom des gouvernements présents à Montréal, elle a rappelé « la nécessité d'une commission indépendante quand une organisation antidopage quelle qu'elle soit est mise en cause » et apporté le soutien des autorités publiques aux efforts déployés par l'AMA.
« Je ne dis pas que le cyclisme est le seul touché par le dopage, mais le cyclisme a remporté la médaille d'or », a insisté Dick Pound, l'ancien président de l'AMA.
« Nous avons tous entendu Pat McQuaid (le président de l'UCI) ici en novembre promettre des choses. Et rien ! », a ajouté l'avocat canadien, dont les relations avec l'UCI ont toujours été houleuses. « Cela demande d'être suivi ».
Mais l'AMA a rappelé que ses pouvoirs étaient limités. « Le code mondial antidopage actuel ne nous permet pas de faire des investigations seules », a souligné David Howman. « Nous dépendons totalement de la bonne volonté de l'UCI ».
Le directeur général de l'AMA, qui aura sa deuxième rencontre avec l'UCI mardi depuis leurs querelles autour de la commission indépendante, espère en savoir ainsi un peu plus sur les intentions de la Fédération.