AIX-LES-BAINS, France (AP) - L'Espagnol Isidro Nozal (Liberty Seguros), 2e du Tour d'Espagne en 2003, et l'Italien Michele Scotto d'Abusco (Lampre-Caffita) ont été déclarés inaptes à prendre le départ du 57e Critérium du Dauphiné Libéré.

Nozal, qui devait participer à la course dans le cadre de sa préparation pour le Tour de France et la Vuelta, n'a pas été autorisé à prendre le départ du prologue en raison d'un hématocrite trop élevé, a déclaré son directeur sportif, Manolo Saiz.

"Je n'ai pas d'explication, son taux était de 52 (NDLR: la limite autorisée est de 50) alors que jeudi il était à 46, a-t-il dit. Il s'est auto-suspendu. De toutes façons, en vertu des nouveaux règlements, nous sommes obligés. Je vais devoir faire la même chose qu'avec Ribeiro."

Au mois de mai, un autre coureur de l'équipe Liberty Seguros, le Portugais Nuno Ribeiro, avait été déclaré inapte à prendre le départ du Tour d'Italie, également en raison d'un hématocrite trop élevé. Il avait été licencié sur le champ par la Liberty Seguros.

Saiz a ajouté que Nozal se rendrait la semaine prochaine dans les laboratoires de l'UCI pour se soumettre à de nouveaux contrôles.

L'Italien Scotto d'Abusco regagnera l'Italie lundi, a déclaré de son côté l'un des directeurs sportifs de la Lampre, Maurizio Piovani.

"Il va parler avec le gérant de l'équipe qui prendra une décision concernant son avenir."

Piovani n'a pas souhaité révéler quels étaient les paramètres anormaux de son coureur, qui effectue cette saison sa deuxième année professionnelle sous les couleurs de la Lampre.

En vertu des règlements de l'UCI, les coureurs ayant été déclarés inaptes après un bilan sanguin anormal doivent respecter un arrêt de travail de 15 jours. Les résultats des analyses urinaires de Nozal et Scotto d'Abusco devraient être connus d'ici quelques jours.

S'ils sont convaincus de dopage, Nozal et Scotto d'Abusco risquent gros. En vertu du code de bonne conduite de l'UCI, un coureur sanctionné pour dopage n'a pas le droit de revenir dans une équipe du Pro Tour pendant une période aussi longue que sa suspension. Par exemple, un coureur suspendu deux ans ne peut réintégrer le Pro Tour avant une période de quatre ans.