MONTREAL (AFP) - Le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), le Canadien Dick Pound, juge "étonnante" l'attaque "virulente" lancée contre lui par le champion cycliste américain Lance Armstrong, qu'il n'a jamais rencontré, ont indiqué vendredi ses services.

Dans une réponse qu'il compte envoyer aux journaux qui ont reçu la lettre ouverte du quintuple vainqueur du Tour de France, M. Pound considère "qu'il est étonnant que M. Armstrong attaque de façon aussi virulente une personne qu'il n'a jamais rencontrée et qui n'a cité son nom à aucun moment, ni émis quelque doute que ce soit sur ses exploits", souligne un porte-parole de l'AMA, Frédéric Donzé.

"M. Pound insiste sur le fait que personne ne serait plus heureux que lui si le cyclisme était devenu un sport exempt de dopage. Mais les événements récents laissent à penser qu'il reste un certain travail à effectuer", selon la même source.

"Ceci dit, ajoute M. Pound, l'AMA compte toujours autant sur la collaboration de champions tels que M. Armstrong et sur les organisations sportives telles que l'UCI (Union cycliste internationale) dans le cadre de la lutte contre le dopage dans le sport".

Dans une lettre ouverte adressée à plusieurs quotidiens européens et américains et publiée vendredi à Paris par le journal sportif L'Equipe, Lance Armstrong répondait à des affirmations faites le 28 janvier par le président de l'AMA, dans laquelle il avait déclaré qu'il y avait un problème de dopage dans le cyclisme "depuis cent ans".

"Je sais qu'il n'y aurait pas besoin de l'AMA s'il n'y avait pas de dopage, admet Armstrong. Mais ce n'est pas une raison pour affirmer que les athlètes ne sont pas propres, même quand leurs tests sont négatifs".

"Une personne ayant une telle conviction devrait-elle diriger l'Agence antidopage la plus importante au monde ? Je réponds que non", déclarait notamment le coureur.