ZURICH (AFP) - L'analyse de l'échantillon B a confirmé que l'Américain Tyler Hamilton a bien été contrôlé positif par transfusion de sang au Tour d'Espagne cycliste, mais la contre-expertise s'est révélée négative pour son contrôle aux Jeux olympiques d'Athènes, a annoncé jeudi l'équipe Phonak.

La formation suisse a ajouté qu'elle allait mettre en place un groupe de scientifiques afin qu'ils vérifient la validité des méthodes de tests, les résultats étant apparemment différents selon qu'ils ont été réalisés par le Comité international olympique (CIO), ou par l'Union cycliste internationale (UCI).

"L'objectif de l'équipe est -et en cela nous agissons également dans le strict intérêt de Tyler Hamilton- de parvenir à la vérité et à la clarification de tout cela", a affirmé Phonak jeudi dans un communiqué publié sur son site internet. L'équipe a par ailleurs confirmé que son coureur était toujours suspendu à titre provisoire.

L'annonce du contrôle positif par transfusion sanguine de Tyler Hamilton, champion olympique du contre-la-montre d'Athènes, a été annoncée mardi en Espagne par les médias locaux en citant le médecin de Phonak.

"Honnête, propre..."

"Je peux garantir que j'ai représenté les Etats-Unis d'Amérique en tant que sportif honnête, propre et fier de l'être", a réaffirmé le coureur dans un communiqué jeudi.

"Etant donné que le Comité international olympique ne m'a informé de ma soit-disant violation du règlement antidopage qu'un mois après le jour dit, le 18 août 2004, il m'a été impossible de me défendre auparavant", a-t-il ajouté.

"Par conséquent, je prouverai mon innocence", a conclu Hamilton, qui risque une suspension de deux ans.

Hamilton a abandonné la Vuelta vendredi dernier, six jours après sa victoire dans la huitième étape. Il s'était imposé dans le contre-la-montre de 40,1 km à Almussafes, le jour anniversaire des attentats du 11 septembre.

Pour la première fois dans l'histoire de la lutte antidopage, un sportif a été déclaré positif pour avoir eu recours à une transfusion de sang, une méthode interdite jusqu'alors impossible à démontrer scientifiquement.

Les contrôles ont été réalisés selon la méthode d'un institut d'hématologie de Sydney, appliquée par deux laboratoires accrédités, Athènes et Lausanne (Suisse).