Les Québécois Antoine Duchesne (équipe canadienne, Québec, à 13 min 35 s) et François Parisien (Argos-Shimano, Bromont, à 13 min 38 s) ont été les seuls athlètes de la Belle Province à rallier l’arrivée du Grand Prix Cycliste de Montréal, dans le dernier peloton, finissant respectivement en 94e et 96e places, dimanche.

Hugo Houle (AG2R-La Mondiale, Ste-Perpétue), Guillaume Boivin (Cannondale. Longueuil), Dominique Rollin (FDJ.FR, Boucherville), Bruno Langlois (équipe canadienne, Rimouski) et David Veilleux (Europcar, Cap-Rouge), qui en était à la dernière course professionnelle de sa carrière, ont tous été contraints à l’abandon.

« Les quatre gars nous nous sommes demandés si nous voulions finir la course. On a décidé d’aller jusqu’au bout pour le respect des spectateurs et de l’organisation », a expliqué Antoine Duchesne, qui participait à l’épreuve montréalaise pour la première fois de sa jeune carrière. « Disons que si la course n’avait pas été présentée au Québec, j’aurais mis le flasher bien avant! C’est un parcours vraiment dur et il n’y avait pas beaucoup de repos ».

Faisant également partie de ce groupe, François Parisien trouvait lui aussi important d’y aller d’un dernier baroud d’honneur, même s’il n’avait pas complètement le cœur à la fête. L’athlète de Bromont s’est montré insatisfait d’avoir été obligé de faire de nombreux voyagements au cours des dernières semaines, ce qui a été néfaste à sa préparation selon lui.

« Beaucoup de gens m’ont encouragé et je tenais à finir. Par contre, je suis arrivé ici avec beaucoup de fatigue et c’est pour cette raison que je quitte mon équipe à la fin de l’année. Je suis assez déçu d’elle et c’est pour cela que je veux trouver quelque chose qui sera mieux pour moi et avec de meilleures conditions. Mes agents sont déjà en communication avec plusieurs équipes. »

Dominique Rollin a vaillamment épaulé son coéquipier Arthur Vichot, comme ce fut le cas vendredi à Québec. « Il prépare les Championnats du monde et c’est un circuit qui lui convient. Avec la victoire de Kenny Elissonde, hier (samedi) au Tour d’Espagne, l’équipe est sur une lancée et le moral est bon! »

Quant à Hugo Houle, celui-ci a avoué qu’il avait les batteries à plat, abandonnant à trois tours de la fin. « Dès le départ, je tirais un peu de la patte. Ça ne fonctionnait pas et je ne me sentais pas bien. Sur un parcours aussi difficile, il faut avoir des jambes et si tu n’en as pas, ça ne pardonne pas. »