Enquête sur Armstrong : Interpol impliqué
Cyclisme vendredi, 19 nov. 2010. 15:51 samedi, 14 déc. 2024. 23:44
L'enquête fédérale américaine sur le dopage dans le cyclisme, qui cherche notamment à déterminer si Lance Armstrong a triché, semble avoir fait des progrès importants, ont indiqué des intervenants ayant une connaissance intime du déroulement des réunions tenues cette semaine avec des agents américains aux bureaux d'Interpol.
La taille de la délégation américaine, plus importante qu'on ne l'anticipait, et le fait qu'elle se soit déplacée jusqu'en France pour deux journées de discussions avec des policiers et d'autres dirigeants d'au moins trois autres pays européens étaient en soi des indices à l'effet que l'enquête prend de plus en plus d'ampleur, ont indiqué les sources européennes.
Un participant européen a déclaré qu'il s'attendait à rencontrer pas plus de deux ou trois personnes au quartier général d'Interpol à Lyon. À sa surprise, il a été accompagné dans une salle de conférence où au moins une demi-douzaine d'intervenants américains s'étaient assis autour d'une table.
Ce dirigeant a raconté qu'il s'est alors dit à lui-même: "Ceci n'est pas une blague. C'est du sérieux. Ce n'est pas une visite pour voir du pays".
Les renseignements fournis à The Associated Press l'ont été à la condition que les sources conservent leur anonymat parce que la délégation américaine a exigé que le contenu des réunions ne soit pas révélé publiquement. Plusieurs des sources européennes ont exprimé leur inquiétude de voir l'enquête être affectée s'ils devaient en parler ouvertement et en détails.
"Il s'agit d'un processus complexe et ça ne peut fonctionner qu'en respectant une approche judiciaire", a déclaré un Européen qui a rencontré les Américains.
Bien que les autorités américaines n'aient pas révélé qui sont les personnes visées, des dizaines d'entrevues avec des parties impliquées semblent indiquer qu'il s'agit d'une vaste enquête qui a commencé avec des cyclistes ayant des antécédents de dopage. Celle-ci s'est ensuite tournée du côté de Armstrong, qui a maintes fois nié avoir consommé des substances dopantes et a subi des centaines de tests antidopage sans problème.
Au bureau d'Interpol, les enquêteurs américains n'ont pas donné de détails aux Européens sur les renseignements qu'ils avaient trouvés jusqu'à maintenant. Ils n'ont pas dit quels cyclistes ils visaient, ont fait savoir deux sources européennes.
Ces deux sources ont eu la forte impression que les enquêteurs ne cherchaient qu'à obtenir des renseignements complémentaires, destinés à venir consolider des éléments de preuves qu'ils avaient déjà colligés aux États-Unis. Ils soupçonnent donc que bien loin d'en être seulement à ses débuts, l'enquête tire peut-être même à sa fin.
Au moins une réunion avait pour but d'étudier les procédures judiciaires qu'il faudrait suivre pour permettre le transfert d'éléments de preuves de l'Europe jusqu'aux États-Unis, a indiqué un policier au fait du déroulement des réunions.
L'un des enquêteurs américains est l'agent fédéral Jeff Novitzky, qui a harcelé le joueur de baseball Barry Bonds pendant des années et a convaincu la sprinteuse Marion Jones de confesser ses crimes.
"Il fouille dans toutes les poubelles d'Europe. Et parfois vous trouvez des choses dans une poubelle, a dit un participant de Novitzky. Ils ont besoin de preuves supplémentaires pour soutenir tout ce qu'ils ont déjà en mains."
Le policier a ajouté que les enquêteurs américains semblaient en voie de bâtir un dossier étoffé.
"Comme on le dit dans le jargon, ils ont des billes avec lesquelles ils peuvent jouer", a-t-il souligné.
Le porte-parole d'Armstrong, Mark Fabiani, a qualifié le voyage des enquêteurs de gaspillage inutile.
"On gaspille l'argent des contribuables américains sur un voyage en Europe dans le but de déterrer des accusations qui ont déjà été examinées en détails et ont été tout à fait réfutées, a-t-il affirmé. Tous les échantillons de Lance étaient propres lorsqu'ils ont été initialement fournis et testés, et aucune réunion européenne, peu importe le montant d'argent qu'on puisse gaspiller, ne changera ce fait fondamental."
La taille de la délégation américaine, plus importante qu'on ne l'anticipait, et le fait qu'elle se soit déplacée jusqu'en France pour deux journées de discussions avec des policiers et d'autres dirigeants d'au moins trois autres pays européens étaient en soi des indices à l'effet que l'enquête prend de plus en plus d'ampleur, ont indiqué les sources européennes.
Un participant européen a déclaré qu'il s'attendait à rencontrer pas plus de deux ou trois personnes au quartier général d'Interpol à Lyon. À sa surprise, il a été accompagné dans une salle de conférence où au moins une demi-douzaine d'intervenants américains s'étaient assis autour d'une table.
Ce dirigeant a raconté qu'il s'est alors dit à lui-même: "Ceci n'est pas une blague. C'est du sérieux. Ce n'est pas une visite pour voir du pays".
Les renseignements fournis à The Associated Press l'ont été à la condition que les sources conservent leur anonymat parce que la délégation américaine a exigé que le contenu des réunions ne soit pas révélé publiquement. Plusieurs des sources européennes ont exprimé leur inquiétude de voir l'enquête être affectée s'ils devaient en parler ouvertement et en détails.
"Il s'agit d'un processus complexe et ça ne peut fonctionner qu'en respectant une approche judiciaire", a déclaré un Européen qui a rencontré les Américains.
Bien que les autorités américaines n'aient pas révélé qui sont les personnes visées, des dizaines d'entrevues avec des parties impliquées semblent indiquer qu'il s'agit d'une vaste enquête qui a commencé avec des cyclistes ayant des antécédents de dopage. Celle-ci s'est ensuite tournée du côté de Armstrong, qui a maintes fois nié avoir consommé des substances dopantes et a subi des centaines de tests antidopage sans problème.
Au bureau d'Interpol, les enquêteurs américains n'ont pas donné de détails aux Européens sur les renseignements qu'ils avaient trouvés jusqu'à maintenant. Ils n'ont pas dit quels cyclistes ils visaient, ont fait savoir deux sources européennes.
Ces deux sources ont eu la forte impression que les enquêteurs ne cherchaient qu'à obtenir des renseignements complémentaires, destinés à venir consolider des éléments de preuves qu'ils avaient déjà colligés aux États-Unis. Ils soupçonnent donc que bien loin d'en être seulement à ses débuts, l'enquête tire peut-être même à sa fin.
Au moins une réunion avait pour but d'étudier les procédures judiciaires qu'il faudrait suivre pour permettre le transfert d'éléments de preuves de l'Europe jusqu'aux États-Unis, a indiqué un policier au fait du déroulement des réunions.
L'un des enquêteurs américains est l'agent fédéral Jeff Novitzky, qui a harcelé le joueur de baseball Barry Bonds pendant des années et a convaincu la sprinteuse Marion Jones de confesser ses crimes.
"Il fouille dans toutes les poubelles d'Europe. Et parfois vous trouvez des choses dans une poubelle, a dit un participant de Novitzky. Ils ont besoin de preuves supplémentaires pour soutenir tout ce qu'ils ont déjà en mains."
Le policier a ajouté que les enquêteurs américains semblaient en voie de bâtir un dossier étoffé.
"Comme on le dit dans le jargon, ils ont des billes avec lesquelles ils peuvent jouer", a-t-il souligné.
Le porte-parole d'Armstrong, Mark Fabiani, a qualifié le voyage des enquêteurs de gaspillage inutile.
"On gaspille l'argent des contribuables américains sur un voyage en Europe dans le but de déterrer des accusations qui ont déjà été examinées en détails et ont été tout à fait réfutées, a-t-il affirmé. Tous les échantillons de Lance étaient propres lorsqu'ils ont été initialement fournis et testés, et aucune réunion européenne, peu importe le montant d'argent qu'on puisse gaspiller, ne changera ce fait fondamental."