L'ancien maillot vert français Cyrille Guimard, célèbre directeur sportif de Bernard Hinault et Laurent Fignon, disait l'autre jour qu'Alberto Contador lui paraissait déconnecté et démotivé sur ce Tour de France. Et v'lan dans les dents !

Sur ce final pour hommes forts à Mûr-de-Bretagne, Contador a repris huit secondes à Andy Schleck, quoique ces bosses courtes et abruptes ne conviendront jamais au Luxembourgeois. Le point d'importance, c'est surtout le message que passe Contador à ses rivaux en général, et peut-être à Guimard en particulier.



Quant à Cadel Evans, son retour au premier plan est rafraîchissant, après deux Tours de France en demi-teinte. Rafraîchissant, car pour le spectacle, il serait souhaitable que les prochaines semaines nous proposent davantage que le seul duel Contador-Schleck des deux dernières années. Remarquez, on risque tout de même d'en arriver là vers la fin, dans les Alpes.

En attendant, Mûr-de-Bretagne n'a pas fait de victimes, à peine quelques écorchés, alors tant mieux pour la suite.

Enfin, quand on dit qu'un maillot distinctif, ça transforme son homme, voyez ce qui en est: Hushovd, en jaune, et Rojas, en vert, sont les deux seuls sprinteurs dans un groupe composé presque exclusivement de grimpeurs, occupant les 20 premières places de l'étape.