PARIS (AP) - La découverte d'un cas éventuel de dopage sur le Tour de France du Centenaire ne doit pas amener à "conclure que le Tour de France est une nouvelle fois gangrené", a estimé le directeur du Tour de France Jean-Marie Leblanc.

"Même s'il y a dans le Tour de France un coureur positif, est-ce qu'il faut pour autant conclure que le Tour de France est gangrené une nouvelle fois?", s'est-il interrogé sur RTL.

Le record de vitesse atteint cette année par les coureurs n'est pas suspect, selon lui: "Le cyclisme est un sport mécanique, l'instrument bicyclette fait des progrès considérables d'allégement, de rigidité, de profilage, les routes s'améliorent, le vent souffle - cette année nous avons couvert la majorité des étapes avec le vent favorable. Alors voilà, la moyenne générale du Tour est supérieure à ce qu'elle était, a-t-il expliqué.

"Pourquoi faudrait-il que dans les autres sports les performances s'améliorent et qu'en cyclisme on roule encore à la vitesse de Louison Bobet ou d'Anquetil?", a-t-il poursuivi.

M. Leblanc a déclaré ne pas connaître le nom du coureur sur la sellette.

"Au moment où nous parlons, je ne sais pas qui est le coureur dont nous parlons (...) Nous n'avons pas à le savoir", a-t-il assuré, avant de rappeler que son nom sera rendu public si la contre-expertise est positive.

Le directeur a en outre estimé que les chances françaises pour les prochaines éditions du Tour sont faibles.

"Ce ne sont ni Virenque ni Nazon qui vont remporter le Tour de France l'année prochaine. Nous ne voyons pas de champion potentiellement capable de gagner le Tour, ni l'année prochaine ni dans les deux ans".

S'agissant du retour du quintuple champion du Tour Lance Armstrong en 2004, M. Leblanc a estimé que l'Américain avait "raison de vouloir être présent l'an prochain".

"Même s'il a été cette année 'challengé', il a encore les moyens de gagner un sixième Tour de France, et de devenir ainsi le recordman absolu."