ROME - Le cycliste Marco Fertonani, contrôlé positif à la testostérone, a accusé lors de son audition par le procureur antidopage du Comité olympique italien (Coni) le laboratoire français de Châtenay-Malabry d'avoir commis une erreur, ont rapporté mardi les médias transalpins.

"Il s'agit d'une erreur de laboratoire, c'est pour cela que je suis absolument confiante sur le fait que mon client sera blanchi", a déclaré l'avocate du coureur, Giulia Bongiorno, qui a accompagné Fertonani lundi pour son audition chez le procureur antidopage du Coni, Ettorre Torri.

Le cycliste de 31 ans a été suspendu à titre conservatoire par son équipe Caisse d'Epargne, à la suite d'un contrôle en février sur le Tour méditerranéen, où il s'était classé quatrième.

L'analyse de l'échantillon déclaré positif à la testostérone a été effectuée par le laboratoire de Châtenay-Malabry, dans la région parisienne.

"Nous n'avons fait aucune déclaration, mais nous avons déposé un rapport technique détaillé dans lequel nous justifions les raisons qui expliquent cette minuscule variation des données de Fertonani, à commencer par une erreur de laboratoire", a indiqué Me Bongiorno.

Après l'audition, le procureur antidopage du Coni doit désormais se prononcer pour ou contre un défèrement de Fertonani devant la commission disciplinaire de la Fédération italienne de cyclisme, qui sera alors chargée de le suspendre ou non.

L'Américain Floyd Landis, contrôlé positif à la testostérone durant le Tour de France 2006 qu'il devait remporter, avait également accusé le laboratoire français d'avoir commis une erreur et basé là-dessus sa défense.

"On a l'habitude, Landis a donné des idées à des avocats", a estimé mardi Pierre Bordry, président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) dont fait partie le laboratoire incriminé.

"Châtenay est plus attaqué que d'autres laboratoires parce qu'il est bon. C'est celui qui trouve le plus de positifs", a ajouté M. Bordry.