Giro : Basso et Evans en face à face
Cyclisme lundi, 24 mai 2010. 13:52 jeudi, 12 déc. 2024. 07:33
SAN VIGILIO DI MAREBBE, 24 mai 2010 (AFP) - Le Giro, imprévisible jusqu'à présent, se dirige vers le match attendu au début entre l'Italien Ivan Basso et le champion du monde, l'Australien Cadel Evans.
À six jours de l'arrivée à Vérone, les deux protagonistes sont loin toutefois d'être les seuls en course pour le maillot rose, actuellement porté par l'Espagnol David Arroyo au bénéfice de l'échappée-fleuve de la 11e étape sur la route de L'Aquila.
Basso (3e), vainqueur impressionnant dimanche au sommet du Monte Zoncolan, compte encore plus de trois minutes et demie de retard sur Arroyo. Evans (5e), pointé à 1 min 10 sec de l'Italien, doit patienter derrière un autre Espagnol, Carlos Sastre, le lauréat du Tour 2008. Quant au Kazakh Alexandre Vinokourov (6e), il reste à distance raisonnable, à 1 min 08 sec du champion du monde.
Au lendemain d'une journée de repos tant désirée, tous abattent une carte importante, mardi, dans le spectaculaire contre-la-montre en côte du Plan de Corones. Pour atteindre le belvédère à l'altitude de 2273 mètres, les coureurs doivent emprunter les 12,9 kilomètres d'une route bien revêtue jusqu'au Passo Furcia, non goudronnée ensuite et très pentue dans ses 5,3 derniers kilomètres. Jusqu'à 13,9 % à partir de la flamme rouge !
Le même exercice, en 2008, avait favorisé les grimpeurs légers de préférence aux spécialistes du contre-la-montre. L'Espagnol Alberto Contador, futur vainqueur du Giro cette année-là, n'avait pu faire mieux que 4e, à 22 secondes de l'Italien Franco Pellizotti. Le Russe Denis Menchov, qui lui a succédé au palmarès du Tour d'Italie, avait lâché 1 min 49 sec (10e de l'étape).
Evans façon F1
Que peut faire Basso sur ces pentes rappelant celles du Zoncolan où il s'est montré le plus fort ? "Sincèrement, je l'ignore", a répondu l'Italien en soulignant sur la différence entre les deux types d'effort: "Je suis un coureur de fond. Le Zoncolan est venu après 5h30 d'une course dure."
"Les analyses à partir du SRM (capteur de puissance) montrent des résultats comparables entre le Monte Grappa (samedi) et le Zoncolan. Mais les écarts, eux, sont très différents à l'arrivée", a rappelé Basso qui a préféré insister sur son approche redevenue sereine: "Je veux continuer à courir de cette façon, en équipe unie."
Conscient de jouer gros, Evans a reconnu les détails du "chrono". Jusqu'à reprendre par trois fois, lundi, sous un soleil de rêve, le virage d'accès à la partie non goudronnée de la montée, à la façon d'un pilote de F1 cherchant la meilleure trajectoire.
"Cadel peut prendre du temps à Basso, bien sûr, mais il peut aussi en perdre. Il faut être dans un bon jour", a déclaré son directeur sportif John Lelangue qui n'a pas été surpris par le niveau de Basso: "On s'y attendait !"
"Tout est encore possible dans ce Giro, même une victoire d'Arroyo. C'est lui qui est devant au classement", a rappelé Basso, que son coéquipier Vincenzo Nibali, le meilleur descendeur du lot, désigne en position de force désormais.
"Mais, a relevé le Sicilien, il faut voir aussi les conditions météo". Autrement dit, une dégradation imprévue du temps qui pourrait remettre en cause le parcours prévu des deux dernières grandes étapes de montagne (Mortirolo vendredi, Gavia samedi) avant le contre-la-montre final de 15 kilomètres à Vérone.
À six jours de l'arrivée à Vérone, les deux protagonistes sont loin toutefois d'être les seuls en course pour le maillot rose, actuellement porté par l'Espagnol David Arroyo au bénéfice de l'échappée-fleuve de la 11e étape sur la route de L'Aquila.
Basso (3e), vainqueur impressionnant dimanche au sommet du Monte Zoncolan, compte encore plus de trois minutes et demie de retard sur Arroyo. Evans (5e), pointé à 1 min 10 sec de l'Italien, doit patienter derrière un autre Espagnol, Carlos Sastre, le lauréat du Tour 2008. Quant au Kazakh Alexandre Vinokourov (6e), il reste à distance raisonnable, à 1 min 08 sec du champion du monde.
Au lendemain d'une journée de repos tant désirée, tous abattent une carte importante, mardi, dans le spectaculaire contre-la-montre en côte du Plan de Corones. Pour atteindre le belvédère à l'altitude de 2273 mètres, les coureurs doivent emprunter les 12,9 kilomètres d'une route bien revêtue jusqu'au Passo Furcia, non goudronnée ensuite et très pentue dans ses 5,3 derniers kilomètres. Jusqu'à 13,9 % à partir de la flamme rouge !
Le même exercice, en 2008, avait favorisé les grimpeurs légers de préférence aux spécialistes du contre-la-montre. L'Espagnol Alberto Contador, futur vainqueur du Giro cette année-là, n'avait pu faire mieux que 4e, à 22 secondes de l'Italien Franco Pellizotti. Le Russe Denis Menchov, qui lui a succédé au palmarès du Tour d'Italie, avait lâché 1 min 49 sec (10e de l'étape).
Evans façon F1
Que peut faire Basso sur ces pentes rappelant celles du Zoncolan où il s'est montré le plus fort ? "Sincèrement, je l'ignore", a répondu l'Italien en soulignant sur la différence entre les deux types d'effort: "Je suis un coureur de fond. Le Zoncolan est venu après 5h30 d'une course dure."
"Les analyses à partir du SRM (capteur de puissance) montrent des résultats comparables entre le Monte Grappa (samedi) et le Zoncolan. Mais les écarts, eux, sont très différents à l'arrivée", a rappelé Basso qui a préféré insister sur son approche redevenue sereine: "Je veux continuer à courir de cette façon, en équipe unie."
Conscient de jouer gros, Evans a reconnu les détails du "chrono". Jusqu'à reprendre par trois fois, lundi, sous un soleil de rêve, le virage d'accès à la partie non goudronnée de la montée, à la façon d'un pilote de F1 cherchant la meilleure trajectoire.
"Cadel peut prendre du temps à Basso, bien sûr, mais il peut aussi en perdre. Il faut être dans un bon jour", a déclaré son directeur sportif John Lelangue qui n'a pas été surpris par le niveau de Basso: "On s'y attendait !"
"Tout est encore possible dans ce Giro, même une victoire d'Arroyo. C'est lui qui est devant au classement", a rappelé Basso, que son coéquipier Vincenzo Nibali, le meilleur descendeur du lot, désigne en position de force désormais.
"Mais, a relevé le Sicilien, il faut voir aussi les conditions météo". Autrement dit, une dégradation imprévue du temps qui pourrait remettre en cause le parcours prévu des deux dernières grandes étapes de montagne (Mortirolo vendredi, Gavia samedi) avant le contre-la-montre final de 15 kilomètres à Vérone.