Giro : J. Pineau remporte la 5e étape
Cyclisme jeudi, 13 mai 2010. 11:45 jeudi, 12 déc. 2024. 14:55
NOVI LIGURE - Une échappée conclue par le Français Jérôme Pineau a coupé l'herbe sous le pied aux sprinteurs, jeudi, dans la 5e étape qui s'est conclue à Novi Ligure (nord-ouest) sur les terres du "campionissimo" Fausto Coppi.
Le cyclisme français, qui attendait un succès de l'un des siens depuis cinq ans (Christophe Le Mével), a même placé un néo-pro de 23 ans à la deuxième place. Julien Fouchard, un Normand de l'équipe Cofidis, a franchi la ligne juste après Pineau, le plus rapide du trio qui s'est disputé la victoire dans les rues de Novi Ligure.
Derrière eux, le Japonais Yukiya Arashiro, qui défend les couleurs d'une autre équipe française (Bbox), a pris la troisième place. C'est grâce à sa relance à 1200 mètres de l'arrivée que l'échappée a pu aller au bout, 4 secondes avant l'arrivée du peloton réglé par l'Américain Tyler Farrar.
Cette étape de transition de 162 kilomètres, qui a laissé la hiérarchie inchangée au profit de l'Italien Vincenzo Nibali, toujours en rose, a multiplié les hommages à Coppi, décédé voici cinquante ans.
Par coïncidence, son vainqueur est né le jour du décès du "campionissimo", à vingt ans d'écart (2 janvier 1960 et 1980). Jérôme Pineau, qui a donc fêté son 30e anniversaire en début d'année, a surtout renoué avec la victoire et retrouvé la confiance perdue au fil d'échecs répétés.
Expatrié
Sa carrière, démarrée de façon très prometteuse jusqu'à faire de lui l'un des leaders de l'équipe nationale, s'était ensuite enlisée. "Je croyais que le cyclisme était facile!", a expliqué le Nantais qui a traversé une dépression en 2005 et a dû ensuite s'expatrier pour retrouver un autre climat, une autre ambiance.
En partant, en même temps que Sylvain Chavanel, dans l'équipe Quick Step au début de la saison 2009, Jérôme Pineau a coupé les ponts avec un cyclisme national dont il était devenu une sorte de héraut constamment sollicité pour évoquer le fameux "cyclisme à deux vitesses". Aussi a-t-il tenu à remettre la balle sur le terrain sportif uniquement quand le sujet du "cyclisme propre" lui a été de nouveau proposé.
"Je n'ai pas gagné de course depuis cinq ans", a-t-il rappelé en préambule. Il a préféré parler de lui et de sa course, ajoutant qu'il avait retrouvé son assurance - "bizarrement", a-t-il souligné - à 1500 mètres de la ligne et compris alors qu'il allait gagner.
Auparavant, Jérôme Pineau avait su tirer profit de ses neuf Tours de France et partager son expérience avec ses compagnons : "Je leur ai dit, on roule tranquille jusqu'aux montées, après on y va à fond."
La poursuite menée par les équipes des sprinteurs allait en effet buter sur l'habileté et la force du trio échappé, dont l'avance n'était plus que de 1 min 20 sec aux 15 kilomètres, de 30 secondes aux 5 kilomètres. Sans que la confiance de Pineau en soit altérée : "Si on roulait à 60 km/h, on ne pouvait pas être rattrapé!"
Vendredi, la 6e étape relie Fidanza à Marina di Massa (172 km), terme d'un parcours accidenté. Avec un dernier mur (passage à 12 %) situé à 11 kilomètres de l'arrivée.
Le cyclisme français, qui attendait un succès de l'un des siens depuis cinq ans (Christophe Le Mével), a même placé un néo-pro de 23 ans à la deuxième place. Julien Fouchard, un Normand de l'équipe Cofidis, a franchi la ligne juste après Pineau, le plus rapide du trio qui s'est disputé la victoire dans les rues de Novi Ligure.
Derrière eux, le Japonais Yukiya Arashiro, qui défend les couleurs d'une autre équipe française (Bbox), a pris la troisième place. C'est grâce à sa relance à 1200 mètres de l'arrivée que l'échappée a pu aller au bout, 4 secondes avant l'arrivée du peloton réglé par l'Américain Tyler Farrar.
Cette étape de transition de 162 kilomètres, qui a laissé la hiérarchie inchangée au profit de l'Italien Vincenzo Nibali, toujours en rose, a multiplié les hommages à Coppi, décédé voici cinquante ans.
Par coïncidence, son vainqueur est né le jour du décès du "campionissimo", à vingt ans d'écart (2 janvier 1960 et 1980). Jérôme Pineau, qui a donc fêté son 30e anniversaire en début d'année, a surtout renoué avec la victoire et retrouvé la confiance perdue au fil d'échecs répétés.
Expatrié
Sa carrière, démarrée de façon très prometteuse jusqu'à faire de lui l'un des leaders de l'équipe nationale, s'était ensuite enlisée. "Je croyais que le cyclisme était facile!", a expliqué le Nantais qui a traversé une dépression en 2005 et a dû ensuite s'expatrier pour retrouver un autre climat, une autre ambiance.
En partant, en même temps que Sylvain Chavanel, dans l'équipe Quick Step au début de la saison 2009, Jérôme Pineau a coupé les ponts avec un cyclisme national dont il était devenu une sorte de héraut constamment sollicité pour évoquer le fameux "cyclisme à deux vitesses". Aussi a-t-il tenu à remettre la balle sur le terrain sportif uniquement quand le sujet du "cyclisme propre" lui a été de nouveau proposé.
"Je n'ai pas gagné de course depuis cinq ans", a-t-il rappelé en préambule. Il a préféré parler de lui et de sa course, ajoutant qu'il avait retrouvé son assurance - "bizarrement", a-t-il souligné - à 1500 mètres de la ligne et compris alors qu'il allait gagner.
Auparavant, Jérôme Pineau avait su tirer profit de ses neuf Tours de France et partager son expérience avec ses compagnons : "Je leur ai dit, on roule tranquille jusqu'aux montées, après on y va à fond."
La poursuite menée par les équipes des sprinteurs allait en effet buter sur l'habileté et la force du trio échappé, dont l'avance n'était plus que de 1 min 20 sec aux 15 kilomètres, de 30 secondes aux 5 kilomètres. Sans que la confiance de Pineau en soit altérée : "Si on roulait à 60 km/h, on ne pouvait pas être rattrapé!"
Vendredi, la 6e étape relie Fidanza à Marina di Massa (172 km), terme d'un parcours accidenté. Avec un dernier mur (passage à 12 %) situé à 11 kilomètres de l'arrivée.