BRUXELLES - Le Belge Walter Godefroot, ancien manager général de la formation T-Mobile (ex-Telekom) de 1992 à 2005, "avait informé l'Union cycliste internationale (UCI) dès 1996 qu'il se passait quelque chose d'anormal" dans le peloton, a-t-il déclaré jeudi à l'AFP.

Réagissant aux aveux de dopage de plusieurs coureurs ou anciens coureurs de T-Mobile (Bert Dietz, Christian Henn, Erik Zabel, Rolf Aldag et Udo Bölts), Godefroot n'a "pas voulu faire de commentaire particulier" sur ces coureurs.

"Mais, dès 1996, j'ai été le premier à avertir l'UCI qu'il se passait dans le peloton des choses probablement dangereuses pour la santé des coureurs", a-t-il insisté.

"Je n'étais en rien concerné par le suivi médical des coureurs. Je n'ai jamais poussé personne à se doper, mais je sentais que des choses anormales se passaient alors dans le peloton", a-t-il poursuivi.

Récemment, Walter Godefroot avait été mis en cause par un ancien soigneur, Jef D'Hont, lequel avait affirmé dans un livre que pour Godefroot, "tout ce qui ne pouvait être détecté lors d'un contrôle antidopage n'était pour Walter pas du dopage".

Godefroot, 64 ans, manager de T-Mobile de 1992 à 2005, est souvent considéré comme le père spirituel d'Erik Zabel. Ancien très bon coureur -son palmarès affiche 155 victoires-, le Belge est aujourd'hui conseiller sportif de la formation Astana.