Michael Matthews encore l'homme à battre à Montréal?
Cyclisme samedi, 14 sept. 2019. 12:11 mercredi, 11 déc. 2024. 21:16MONTRÉAL, Canada - On prend les mêmes qu’à Québec et on recommence? Michael Matthews, déjà vainqueur des deux courses canadiennes l’an passé, a tout de l’homme à battre dimanche au Grand Prix de Montréal après sa victoire à Québec vendredi devant deux clients, Peter Sagan et Greg Van Avermaet, qui montent eux aussi en puissance.
L’Australien, comme le triple champion du monde slovaque et le champion olympique belge, ne boucle pas une grande saison mais le trio sur le podium de Québec a repris des couleurs à pic: il y a un maillot arc-en-ciel à rafler dans deux semaines aux Mondiaux dans le Yorkshire (29 septembre).
L'échéance est dans toutes les têtes sur les bords du Saint-Laurent. C'est pourquoi les organisateurs ont ajouté deux tours du circuit urbain qui arpente le parc du Mont-Royal pour porter la distance à 219,6 km.
« La plupart des gars qui sont ici ont en tête le Mondial, il leur faut des classiques longues. Ça devrait être plus exigeant avec entre 6 heures et 6 heures 20 de vélo », explique Charly Mottet, à l'origine de ce parcours « sans temps mort ».
Dix-huit passages sur les trois bosses du tracé et surtout sa côte de 1,8km à 8% de pente moyenne sont au programme.
Sur papier, un terrain d'expression parfait pour le numéro un mondial français Julian Alaphilippe à qui il a manqué un petit quelque-chose vendredi à Québec où il s'est classé 7e pour son 5e jour de course depuis sa coupure post-Tour.
Certes, « Alaf » a prévenu qu'il n'était « pas encore à 100% », mais seuls Sagan, Van Avermaet et l'Italien Diego Ulissi ont pu suivre son attaque tranchante à deux kilomètres de l'arrivée avant que le manque d'entente dans le groupe ne plombe la tentative: « Si notre collaboration avait été meilleure, ils ne seraient pas revenus », a regretté le Slovaque.
Des signaux encourageants pour le puncheur français à confirmer à Montréal où Greg Van Avermaet, vainqueur devant Sagan en 2016, s'attend à une « course super dure ».
« Il y a plus de dénivelé. Ce sera un très bon test pour les Mondiaux », estime le Belge qui a une « préférence » pour le circuit de Montréal où il a fini l'année dernière sur la troisième marche du podium, déjà surplombé par Matthews.
Le sprinteur-puncheur de Sunweb, qui n'avait plus gagné depuis mars et le Tour de Catalogne – « Ca fait si longtemps, j’ai l'impression que c’était même l’année dernière », reconnaît-il – refait surface au meilleur moment après un « Tour très difficile » où il s'était préparé à épauler Tom Dumoulin « sur le chrono par équipes et en altitude » avant le forfait du Néerlandais.
« Depuis j'ai travaillé très dur pour être prêt pour la fin de saison, travaillé comme jamais », prévient l'Aussie à la casquette toujours enfoncée sur la tête.