PEZENAS (AFP) - Le cycliste américain Tyler Hamilton, qui vient de faire son retour dans le peloton après deux ans de suspension pour dopage, estime que son compatriote Floyd Landis, contrôlé positif à la testostérone lors du Tour de France 2006, est "innocent".

Hamilton a purgé deux ans de suspension pour dopage par transfusion sanguine après un contrôle sur le Tour d'Espagne 2004, et a fait son retour dans le peloton à l'occasion du Grand prix de la Marseillaise disputé mardi et de l'Etoile de Bessèges qui s'est élancée mercredi de Pezenas.

Au sein de sa nouvelle équipe italo-russe Tinkoff, l'ancien lieutenant de Lance Armstrong entame la saison 2007 avec l'espoir que sa formation sera invitée au Tour d'Italie.

Q: Que pensez-vous de la défense de Floyd Landis qui se prétend innocent ?
R: "Je n'ai jamais côtoyé Floyd Landis dans une équipe, mais je le connais un peu en tant qu'homme, nous avons passé du temps ensemble en Espagne. Il est le seul à connaître la réalité, mais je ne crois pas qu'il ait pu faire quelque chose comme ça, je le crois quand il dit être innocent".

Q: Comment vivez-vous votre retour à la compétition ?
R: "C'est un grand moment de pouvoir reprendre après deux ans et demi. Souffrir sur le vélo ne sera rien par rapport à ce que j'ai traversé pendant tout ce temps. De plus, les journalistes m'ont maltraité, ils n'ont pas cherché, ils n'ont dit qu'une partie des faits. Mais ce qui est passé est passé, il faut regarder vers l'avenir. Hier, c'était aussi un grand jour pour l'équipe, le jeune Ignatiev termine 2e, c'est donc un bon début de saison".

Q: Qu'attendez-vous de cette saison ?
R: "J'attends beaucoup mais il faut d'abord que je retrouve les jambes. Il faut être réaliste, ça va prendre du temps. J'espère surtout courir le Tour d'Italie, ce serait un gros challenge. On espère y être, mais tant que nous ne sommes pas officiellement sélectionnés, je ne peux pas dire que c'est mon objectif, je croise les doigts".

Q: Pourquoi avoir rejoint cette jeune équipe Tinkoff ?
R: "Il y a beaucoup de très jeunes coureurs, je serai un de leurs leaders, la plupart ont moins de 22 ou 23 ans. Ils ont besoin de gens un peu plus vieux pour les encadrer, il y a donc aussi trois Italiens d'une trentaine d'années, moi-même qui ai 35 ans et l'Allemand Danilo Hondo, la trentaine. J'ai toujours évolué dans des équipes dites petites au début, comme US Postal pas connue à ses débuts et qui trois ans plus tard en 1997 a été retenue pour le Tour de France. Je suis ensuite allé chez CSC, et on m'a demandé pourquoi. Puis j'ai rejoint Phonak qui n'avait encore rien prouvé. Je n'ai donc pas peur de rejoindre cette équipe qui a encore tout à prouver mais qui a le potentiel".