MILAN (Italie), 3 oct (AFP) - L'Italien Mario Cipollini, ne défendra son titre de champion du monde de cyclisme sur route le 12 octobre prochain sur le circuit de Hamilton.

Le tenant du titre a préféré renoncer à s'aligner au départ de la course, sur un parcours plutôt accidenté, qu'il estime peu adapté à ses qualités de routier-sprinter.

"Le tracé est exigeant et ne me consent pas de m'exprimer au mieux, il eut été certes très facile d'aller faire un tour au Canada comme homme image pour la communauté italienne, mais ce n'est pas un rôle pour un ancien champion" a expliqué Cipollini vendredi, lors d'une conférence de presse à Milan.

Cipollini routier orgueilleux, soucieux de sa popularité auprès du grand public, préfère jeter l'éponge plutôt que jouer les figurants dans une course ou ses chances restaient limitées en raison du découpage du parcours.

"Ma carrière peut continuer encore au plus haut niveau et c'est pourquoi j'ai décidé de mettre un terme ici à ma saison" a souligné Cipollini.

Le Mondial après le Tour de France

Après un Tour d'Italie dans l'ombre de son grand rival Alessandro Petacchi et qu'il avait quitté sur une chute massive, à l'arrivée de la 11è étape à San Dona di Piave, le vainqueur de Zolder (Pays-Bas) en 2002, avait pratiquement abandonné le haut niveau, s'entraînant épisodiquement.

Il s'était certes présenté, au départ de la Vuelta d'Espagne, mais complètement à court de préparation, s'était éclipsé dès la deuxième étape, sans raison apparente, sinon un certain désenchantement.

"Supermario", adulé par les femmes, pour son physique de play-boy et son sourire limpide, arraché par les producteurs d'émissions de télévisions, ne ménage pas certaines critiques, mais bienveillantes, à l'Union cycliste internationale (UCI), sur le calendrier :"

"Je voudrais un championnat du monde, placé immédiatement après le Tour de France. Les grandes vedettes seraient toutes au départ et cela serait une garantie d'audience énorme, au contraire d'un rendez-vous actuel, déserté par les routiers les plus prestigieux" estime-t-il.

Cipollini s'est refusé à livrer le fruit de ses pensées en ce qui concerne sons avenir et la saison 2004 :"J'en reparlerai en d'autres occasions. Milan-San Remo reste toutefois au sommet de mes ambitions et je me trouverai face à Petacchi, qui commence à revendiquer mon rôle...."