Heras, l'Armstrong de la Vuelta
Cyclisme lundi, 12 sept. 2005. 12:05 jeudi, 12 déc. 2024. 09:49
MADRID (AFP) - L'Espagnol Roberto Heras (Liberty) a tué dimanche la Vuelta lors d'une dantesque étape de montagne et va, sauf énorme coup de théâtre, entrer dans l'histoire comme le premier coureur cycliste sacré quatre fois roi sur les routes d'Espagne.
"Comme Heras, il n'y en a qu'un", "Voici un champion!": les journaux sportifs espagnols Marca et AS rivalisaient lundi de révérences.
A 31 ans, avec 15 points de suture au genou gauche, sous la pluie, dans le froid, Heras a été le héros d'un de ces renversements comme seuls en réservent les grands tours, démontrant qu'il était le Lance Armstrong de la Vuelta.
La tâche est certes plus aisée: sur les 20 premiers de la dernière édition du Tour de France, seuls quatre coureurs étaient au départ de cette 60e édition de la Vuelta, chaque année un peu plus le tour des Espagnols.
N'empêche. Il a suffi d'une étape, une seule, à l'ex-fidèle lieutenant du septuple vainqueur du Tour de France, pour écoeurer tous ses rivaux.
Après avoir remporté les éditions 2000 et 2003, le grimpeur espagnol avait rejoint l'an dernier au palmarès de la Vuelta le Suisse Tony Rominger.
En reléguant dimanche à 4 min 30 sec le Russe Denis Menchov, qui semblait pourtant promis à la victoire finale tant il contrôlait la course, le coureur Espagnol s'est ouvert un boulevard vers sa quatrième couronne.
"Il a risqué sa peau"
Il la doit au panache, à l'orgueil et au culot. Ces derniers jours, il n'arrivait pas à décrocher d'un boyau le Russe. Menchov suçait sa roue dans tous les cols, sans décoller de la selle, tel l'Allemand Jan Ullrich sur les lacets des Alpes ou des Pyrénées. La messe semblait dite.
Sauf pour Heras, qui a joué le tout pour le tout dans une descente, à tombeau ouvert sur un bitume mouillé, laissant seul Menchov dans le brouillard alors que quatre de ses coéquipiers l'attendaient devant pour franchir le dernière et terrible ascension de Valgrande-Pajares.
"Il est descendu comme un fou, il a risqué sa peau", a commenté admiratif l'Espagnol Paco Mancebo.
A une semaine du sacre, Heras n'a plus que deux difficultés à franchir après la journée de repos de lundi: une solide étape de montagne, mercredi entre El Espinar et La Granja de San Ildefonso (4 cols dont deux de 1re catégorie); et le contre-la-montre de samedi à Guadalajara (38,5 km), avant la parade finale de dimanche sur les avenues de Madrid.
Mais Menchov, vainqueur des deux premiers chronos, a laissé filer beaucoup trop de temps et de moral pour espérer encore renverser la vapeur.
Heras est bien prophète en son pays, et nul part ailleurs. Etrangement, il n'a remporté qu'une étape sur le Giro (1999), sans jamais briller sur le Tour de France, dont il a terminé cette année 45e, à 1h 38 min 33 sec d'Armstrong.
"Comme Heras, il n'y en a qu'un", "Voici un champion!": les journaux sportifs espagnols Marca et AS rivalisaient lundi de révérences.
A 31 ans, avec 15 points de suture au genou gauche, sous la pluie, dans le froid, Heras a été le héros d'un de ces renversements comme seuls en réservent les grands tours, démontrant qu'il était le Lance Armstrong de la Vuelta.
La tâche est certes plus aisée: sur les 20 premiers de la dernière édition du Tour de France, seuls quatre coureurs étaient au départ de cette 60e édition de la Vuelta, chaque année un peu plus le tour des Espagnols.
N'empêche. Il a suffi d'une étape, une seule, à l'ex-fidèle lieutenant du septuple vainqueur du Tour de France, pour écoeurer tous ses rivaux.
Après avoir remporté les éditions 2000 et 2003, le grimpeur espagnol avait rejoint l'an dernier au palmarès de la Vuelta le Suisse Tony Rominger.
En reléguant dimanche à 4 min 30 sec le Russe Denis Menchov, qui semblait pourtant promis à la victoire finale tant il contrôlait la course, le coureur Espagnol s'est ouvert un boulevard vers sa quatrième couronne.
"Il a risqué sa peau"
Il la doit au panache, à l'orgueil et au culot. Ces derniers jours, il n'arrivait pas à décrocher d'un boyau le Russe. Menchov suçait sa roue dans tous les cols, sans décoller de la selle, tel l'Allemand Jan Ullrich sur les lacets des Alpes ou des Pyrénées. La messe semblait dite.
Sauf pour Heras, qui a joué le tout pour le tout dans une descente, à tombeau ouvert sur un bitume mouillé, laissant seul Menchov dans le brouillard alors que quatre de ses coéquipiers l'attendaient devant pour franchir le dernière et terrible ascension de Valgrande-Pajares.
"Il est descendu comme un fou, il a risqué sa peau", a commenté admiratif l'Espagnol Paco Mancebo.
A une semaine du sacre, Heras n'a plus que deux difficultés à franchir après la journée de repos de lundi: une solide étape de montagne, mercredi entre El Espinar et La Granja de San Ildefonso (4 cols dont deux de 1re catégorie); et le contre-la-montre de samedi à Guadalajara (38,5 km), avant la parade finale de dimanche sur les avenues de Madrid.
Mais Menchov, vainqueur des deux premiers chronos, a laissé filer beaucoup trop de temps et de moral pour espérer encore renverser la vapeur.
Heras est bien prophète en son pays, et nul part ailleurs. Etrangement, il n'a remporté qu'une étape sur le Giro (1999), sans jamais briller sur le Tour de France, dont il a terminé cette année 45e, à 1h 38 min 33 sec d'Armstrong.