Heras/Valverde : expérience vs avenir
Cyclisme lundi, 20 sept. 2004. 12:47 dimanche, 15 déc. 2024. 13:00
GRENADE (AFP) - Cinq secondes séparent au classement général du Tour d'Espagne cycliste, au repos lundi, le maillot or Roberto Heras, grimpeur expérimenté, du jeune Alejandro Valverde, promis au plus bel avenir et excellent sur tous les terrains.
"Bien malin qui peut dire qui va gagner cette Vuelta. C'est une bonne chose que le cyclisme redevienne imprévisible", analyse l'ancien vainqueur du Tour de France (et double vainqueur de la Vuelta) Pedro Delgado, aujourd'hui commentateur à la télévision espagnole.
Malgré l'émergence de Santi Perez (3e à 1:45), il semble toutefois que la Vuelta est bel et bien l'affaire de Heras et Valverde.
Les spécialistes de contre-la-montre écartés de la lutte, les deux coureurs, qui ont tous deux remporté une étape de cette 59e édition, ont le profil du vainqueur potentiel alors qu'il reste encore deux arrivées au sommet, deux étapes de moyenne montage et un contre-la-montre final à Madrid.
Heras présente toutes les qualités pour gagner. D'abord, parce qu'il a déjà gagné à deux reprises la Vuelta. Le coureur semble se transfigurer quand il court en Espagne alors qu'il n'a jamais pu rééditer des performances similaires sur le Tour de France.
Lors de cette Vuelta, Heras a déjà fait une démonstration de ses qualités de grimpeur à Calar Alto lors de l'étape reine de la Vuelta, et il lui reste deux étapes avec des arrivées au sommet pour tenter de reléguer ses rivaux. "J'arrive sur mes terres", précise le coureur, qui connaît parfaitement le terrain et bénéficiera du soutien de nombreux spectateurs. A 30 ans, Heras est un maître tacticien qui sait parfaitement gérer les situations tendues. L'année dernière, il s'était imposé de 28 secondes à Nozal au classement général final.
Le "Jalabert espagnol"
Toutefois, Alejandro Valverde semble lui aussi avoir toutes les cartes en main pour détrôner Heras. Agé de 23 ans, le "Jalabert espagnol" est un ogre de la route habitué aux podiums. Il compte déjà 23 victoires dans sa carrière dont 14 cette saison, alors qu'Heras n'en compte "que" 19 avec six années de professionalisme en plus.
Valverde sait tout faire. Il sait à fois s'imposer lors de sprints massifs, se montrer très fort sur des parcours bosselés et il grimpe particulièrement bien. La fin de la Vuelta lui convient parfaitement. "Le seul problème que je vois, c'est le contre-la-montre qui ne m'est pas favorable", estime Valverde. Toutefois, il a devancé Heras lors des deux chronos déjà courus sur cette Vuelta: de 2 secondes lors du contre-la-montre plat d'Almussafes (40,1 km), de 44 secondes, dimanche, lors du contre-la-montre en côte de Sierra Nevada (29,6 km).
Valverde est désormais bien remis de sa chute de mardi dernier et semble donc mieux armé pour se défendre en montagne contre Heras, qui lui avait repris 1:27 au Calar Alto, au surlendemain de la chute.
"Heras-Valverde-Perez. Valverde-Heras-Perez. Perez-Heras-Valverde. Le podium, je crois qu'on l'a. Maintenant reste à trouver l'ordre", conclut Heras.
"Bien malin qui peut dire qui va gagner cette Vuelta. C'est une bonne chose que le cyclisme redevienne imprévisible", analyse l'ancien vainqueur du Tour de France (et double vainqueur de la Vuelta) Pedro Delgado, aujourd'hui commentateur à la télévision espagnole.
Malgré l'émergence de Santi Perez (3e à 1:45), il semble toutefois que la Vuelta est bel et bien l'affaire de Heras et Valverde.
Les spécialistes de contre-la-montre écartés de la lutte, les deux coureurs, qui ont tous deux remporté une étape de cette 59e édition, ont le profil du vainqueur potentiel alors qu'il reste encore deux arrivées au sommet, deux étapes de moyenne montage et un contre-la-montre final à Madrid.
Heras présente toutes les qualités pour gagner. D'abord, parce qu'il a déjà gagné à deux reprises la Vuelta. Le coureur semble se transfigurer quand il court en Espagne alors qu'il n'a jamais pu rééditer des performances similaires sur le Tour de France.
Lors de cette Vuelta, Heras a déjà fait une démonstration de ses qualités de grimpeur à Calar Alto lors de l'étape reine de la Vuelta, et il lui reste deux étapes avec des arrivées au sommet pour tenter de reléguer ses rivaux. "J'arrive sur mes terres", précise le coureur, qui connaît parfaitement le terrain et bénéficiera du soutien de nombreux spectateurs. A 30 ans, Heras est un maître tacticien qui sait parfaitement gérer les situations tendues. L'année dernière, il s'était imposé de 28 secondes à Nozal au classement général final.
Le "Jalabert espagnol"
Toutefois, Alejandro Valverde semble lui aussi avoir toutes les cartes en main pour détrôner Heras. Agé de 23 ans, le "Jalabert espagnol" est un ogre de la route habitué aux podiums. Il compte déjà 23 victoires dans sa carrière dont 14 cette saison, alors qu'Heras n'en compte "que" 19 avec six années de professionalisme en plus.
Valverde sait tout faire. Il sait à fois s'imposer lors de sprints massifs, se montrer très fort sur des parcours bosselés et il grimpe particulièrement bien. La fin de la Vuelta lui convient parfaitement. "Le seul problème que je vois, c'est le contre-la-montre qui ne m'est pas favorable", estime Valverde. Toutefois, il a devancé Heras lors des deux chronos déjà courus sur cette Vuelta: de 2 secondes lors du contre-la-montre plat d'Almussafes (40,1 km), de 44 secondes, dimanche, lors du contre-la-montre en côte de Sierra Nevada (29,6 km).
Valverde est désormais bien remis de sa chute de mardi dernier et semble donc mieux armé pour se défendre en montagne contre Heras, qui lui avait repris 1:27 au Calar Alto, au surlendemain de la chute.
"Heras-Valverde-Perez. Valverde-Heras-Perez. Perez-Heras-Valverde. Le podium, je crois qu'on l'a. Maintenant reste à trouver l'ordre", conclut Heras.