Hushovd, belle gueule et gros moteur
Cyclisme dimanche, 6 juil. 2008. 14:59 dimanche, 15 déc. 2024. 16:57
SAINT-BRIEUC - Le gentil costaud Thor Hushovd, belle gueule du peloton avec ses yeux bleus glacés de viking, a confirmé sa réputation de "serial winner" sur les routes du Tour en montant dans le train du Crédit agricole pour surclasser son monde à Saint-Brieuc, tout en puissance.
Vainqueur de sa sixième étape, sa deuxième en Bretagne après Quimper en 2004, pour une ligne de plus sur un palmarès déjà très fourni, il y a bien un prix que le Norvégien n'aura jamais: le prix citron du coureur le moins sympa.
Disponible, souriant, fidèle à ses couleurs du Crédit agricole depuis ses début professionnels en 1999, le Norvégien de 30 ans passe pour une crème. "Un super-gentil", pour son coéquipier Christophe Le Mevel.
"C'est un garçon formidable, sain et honnête, s'enthousiasme Roger Legeay. Il fait vraiment partie de la famille".
"Pour un directeur sportif, c'est pur bonheur de bosser avec lui. Quand il n'est pas bien, il te le dit, quand il est bien, il te le dit. S'il fait une erreur, il la reconnaît. Et s'il gagne, il ne parade pas pour autant", poursuit Legeay à propos de son "Schwarzy", surnom qui fait référence à Arnold Schwarzenegger et à son gabarit de "M. Muscle".
"Hier (samedi) après la première étape, il est d'ailleurs venu me voir pour me dire: +désolé, c'était trop dur pour moi+."
Mais demandez au Luxembourgeois Kim Kirchen, qu'il a battu pour la deuxième fois au sprint sur une arrivée du Tour, après Quimper 2004, si l'adorable géant (à l'aune du gabarit cycliste moyen) est aussi sympa que ça...
"A l'approche de l'arrivée, un sprinteur comme lui ne pense plus ni aux bobos ni aux soucis de la journée. Il gagne!", reprend Le Mevel au sujet du maillot vert 2005.
Prononcez "Tour"
Car le bonhomme a tout d'une bête de course, les jambes de fer et le mental d'airain. Et si une compagnie pétrolière cherchait un nouveau slogan, on lui proposerait volontiers : +Mettez un Thor dans votre moteur+. Sans oublier de bien prononcer "Tour". Un prénom un peu prédestiné ?
Pas vraiment car il peut probable que dans sa Norvège natale, qui n'a d'yeux que pour ses biathlètes ou ses skieurs de fond, on ait pensé une seconde qu'il deviendrait un jour la terreur du peloton à l'heure de l'emballage final comme au départ d'un prologue. Petit, il a d'ailleurs commencé par glisser sur la neige plutôt qu'à rouler sur le bitume et il a d'abord vénéré Björn Daehlie plutôt que Bernard Hinault ou Greg LeMond.
Le dieu vivant du ski de fond avec ses 8 médailles d'or - record des Jeux d'hiver - plutôt que les deux rois de la petite reine des années 80.
Coureur complet à ses débuts, il s'est peu à peu spécialisé dans le sprint et les prologues. "Chez les amateurs, je gagnais des chronos et je grimpais pas mal, explique le Norvégien. Mais j'ai vite compris que travailler spécifiquement le sprint à l'entraînement, c'était le meilleur moyen de gagner le plus souvent possible".
Belle gueule, grosses jambes, bon esprit. Et pas bête avec ça.
Vainqueur de sa sixième étape, sa deuxième en Bretagne après Quimper en 2004, pour une ligne de plus sur un palmarès déjà très fourni, il y a bien un prix que le Norvégien n'aura jamais: le prix citron du coureur le moins sympa.
Disponible, souriant, fidèle à ses couleurs du Crédit agricole depuis ses début professionnels en 1999, le Norvégien de 30 ans passe pour une crème. "Un super-gentil", pour son coéquipier Christophe Le Mevel.
"C'est un garçon formidable, sain et honnête, s'enthousiasme Roger Legeay. Il fait vraiment partie de la famille".
"Pour un directeur sportif, c'est pur bonheur de bosser avec lui. Quand il n'est pas bien, il te le dit, quand il est bien, il te le dit. S'il fait une erreur, il la reconnaît. Et s'il gagne, il ne parade pas pour autant", poursuit Legeay à propos de son "Schwarzy", surnom qui fait référence à Arnold Schwarzenegger et à son gabarit de "M. Muscle".
"Hier (samedi) après la première étape, il est d'ailleurs venu me voir pour me dire: +désolé, c'était trop dur pour moi+."
Mais demandez au Luxembourgeois Kim Kirchen, qu'il a battu pour la deuxième fois au sprint sur une arrivée du Tour, après Quimper 2004, si l'adorable géant (à l'aune du gabarit cycliste moyen) est aussi sympa que ça...
"A l'approche de l'arrivée, un sprinteur comme lui ne pense plus ni aux bobos ni aux soucis de la journée. Il gagne!", reprend Le Mevel au sujet du maillot vert 2005.
Prononcez "Tour"
Car le bonhomme a tout d'une bête de course, les jambes de fer et le mental d'airain. Et si une compagnie pétrolière cherchait un nouveau slogan, on lui proposerait volontiers : +Mettez un Thor dans votre moteur+. Sans oublier de bien prononcer "Tour". Un prénom un peu prédestiné ?
Pas vraiment car il peut probable que dans sa Norvège natale, qui n'a d'yeux que pour ses biathlètes ou ses skieurs de fond, on ait pensé une seconde qu'il deviendrait un jour la terreur du peloton à l'heure de l'emballage final comme au départ d'un prologue. Petit, il a d'ailleurs commencé par glisser sur la neige plutôt qu'à rouler sur le bitume et il a d'abord vénéré Björn Daehlie plutôt que Bernard Hinault ou Greg LeMond.
Le dieu vivant du ski de fond avec ses 8 médailles d'or - record des Jeux d'hiver - plutôt que les deux rois de la petite reine des années 80.
Coureur complet à ses débuts, il s'est peu à peu spécialisé dans le sprint et les prologues. "Chez les amateurs, je gagnais des chronos et je grimpais pas mal, explique le Norvégien. Mais j'ai vite compris que travailler spécifiquement le sprint à l'entraînement, c'était le meilleur moyen de gagner le plus souvent possible".
Belle gueule, grosses jambes, bon esprit. Et pas bête avec ça.