VÉRONE - L'Italien Ivan Basso (Liquigas) a gagné dimanche dans les arènes de Vérone la 93e édition du Giro au terme de la 21e étape, un contre-la-montre de 15 kilomètres remporté par le Suédois Gustav Larsson (Saxo Bank).

À 32 ans, Basso a enlevé pour la deuxième fois le Tour d'Italie, quatre ans après un premier succès qui avait ouvert une période difficile pour le Varésan, impliqué dans l'affaire Puerto et suspendu pour dopage.

Au classement final, Basso a précédé l'inattendu espagnol David Arroyo, deuxième à 1 min 51 sec.

L'espoir italien Vincenzo Nibali, qui a fait office de lieutenant auprès de Basso, a pris la troisième place, à 2 min 37 sec.

Le champion du monde, l'Australien Cadel Evans, qui figurait en première ligne des favoris au départ d'Amsterdam, s'est classé cinquième, derrière le grimpeur italien Michele Scarponi. Il a toutefois ramené le maillot rouge du classement par points.

Dans la dernière étape, un "chrono" de 15 kilomètres qui s'est conclu dans les célèbres arènes, Larsson a battu l'Italien Marco Pinotti de 2 secondes.

Basso a bouclé son parcours à la quinzième place de cette étape à 42 secondes du Suédois, médaillé d'argent du contre-la-montre aux JO de Pékin. Larsson, 29 ans, s'est imposé à la moyenne de 44,298 km/h sur le circuit qui empruntait la montée de Torricelle.

Le Kazakh Alexandre Vinokourov et l'Espagnol Carlos Sastre, deux anciens vainqueurs de grands tours, ont dû se contenter d'accessits.

Porte maillot blanc

Vinokourov, l'un des hommes forts des deux premières semaines avant que la course n'arrive en haute montagne, a terminé le Giro à la 6e place, juste devant la révélation australienne, Richie Porte, qui a décroché le maillot blanc de meilleur jeune pour sa première participation dans un grand tour.

Sastre, victime de plusieurs chutes dans la première semaine, n'a pu faire mieux que 8e bien qu'il ait bénéficié de l'échappée-fleuve (56 coureurs) menée dans la 11e étape sur la route de L'Aquila, où les favoris s'étaient surveillés.

Arroyo, lui aussi, a tiré parti de cette maxi-fugue (plus de 12 minutes d'avance!). Il a endossé le maillot rose à huit jours de l'arrivée et l'a défendu de haute lutte dans les étapes de haute montagne du nord de l'Italie, qui multipliaient les grandes ascensions (Zoncolan, Plan de Corones, Mortirolo).

Basso n'est parvenu à remonter son retard qu'à deux journées du final de Vérone. L'Italien, aidé par Nibali, a pris les commandes de la course à Aprica pour boucler un parcours qui a redonné des couleurs au cyclisme italien, en quête d'une grande victoire depuis la fin de saison 2008.

Au bilan, quatorze équipes - sur 22 en course - ont gagné une étape de ce Giro éprouvant à cause du mauvais temps et de l'intensité de la course. Même dans sa première semaine très animée à cause du vent dans les étapes néerlandaises et des "strade bianche", ces chemins de terre toscans où Basso a reconnu avoir vécu les moments les plus difficiles de Tour d'Italie.